Van Hove n’a cessé depuis les années 70 de s’inscrire dans une peinture figurative et féminine, intimiste avec une virtuosité proche des maîtres anciens mais en les revisitant. La galerie Jean-Marie Oger proposer à la fois une exposition de l’artiste accompagnée et une monographie sur sa production des quinze dernières années.
Une telle peintre crée ses compositions en collaboration étroites avec ses modèles — jeunes femmes — en partant d’une idée de sujet. Pendant de longues heures de pose, Francine Van Hove met au point des attitudes en dessin comme pour le travail définitif à l’huile sur toile.
Des motifs récurrents, à savoir des natures mortes, sont insérées dans le tableau. Ces objets familiers participent à l’abandon de ses modèles saisis dans des gestes ordinaires du quotidien.
Tout est saisi et embelli en une sorte de diaphanéité. Le temps semble suspendu dans des attitudes classieuses mais sans emphase.
Le tout est propice à la rêverie dans une perfection formelle de la quintessence de la féminité.
Van Hove ne cherche en rien une peinture narrative. Tout reste ouvert sur un monde imaginaire proche du réel mais comme édulcoré car débarrassé de tout ersatz trivial.
Bref, l’artiste s’éloigne de l’agitation du monde en un exercice de douceur et d’intimité.
jean-paul gavard-perret
Van Hove,
- Du côté de chez soi & Monographie, du 28 septembre au 9 octobre 2021,
– Monographie Van Hove, texte de Jean-Marie Oger, 2021, 128 p.
Les deux Galerie Jean-Marie Oger, 75 bis, avenue de Wagram 75017 Paris.