Giordano Proietti : lieux et non-lieux

Le corps ‚entre force et chaos

Le Romain Gior­dano Proietti refuse toute contex­tua­li­sa­tion ou valeur de “repor­tage” à ses pho­to­gra­phies. L’espace saisi est la place des corps fluides, plus que matières, dans l’osmose et pour ne faire qu’un.
C’est aussi l’espace des forces créa­trices et des éner­gies de vie et de sens.

Et peu importe que l’artiste évoque les pros­ti­tuées d’une boîte de nuit ou une épouse dans la pièce d’un appar­te­ment intime.
Chaque endroit n’est pas for­cé­ment un lieu de sexua­lité mais celle-ci y suit son cours.

Le corps devient impasse du tout. Il s’agit de se repla­cer sous sa voûte, à la croi­sée des ogives. Avant que de le don­ner à la science, à Dieu ou au néant, il s’offre, contre ou à son gré, à l’autre en sacri­fiant au plai­sir ou la souf­france. Le voila incon­ti­nen­tal.
Fêlé ou d’acier, il peut pos­si­ble­ment se ber­cer d’illusions. Elles  ne font pas for­cé­ment de lui une vic­time juteuse.

Au fond de ses pen­sées git un sens obs­cur où flotte son sui­cide ou sa petite mort.
Le voilà tou­jours proche du chaos, mais proche aussi à réin­té­grer sa force.

jean-paul gavard-perret

 

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>