Le corps ‚entre force et chaos
Le Romain Giordano Proietti refuse toute contextualisation ou valeur de “reportage” à ses photographies. L’espace saisi est la place des corps fluides, plus que matières, dans l’osmose et pour ne faire qu’un.
C’est aussi l’espace des forces créatrices et des énergies de vie et de sens.
Et peu importe que l’artiste évoque les prostituées d’une boîte de nuit ou une épouse dans la pièce d’un appartement intime.
Chaque endroit n’est pas forcément un lieu de sexualité mais celle-ci y suit son cours.
Le corps devient impasse du tout. Il s’agit de se replacer sous sa voûte, à la croisée des ogives. Avant que de le donner à la science, à Dieu ou au néant, il s’offre, contre ou à son gré, à l’autre en sacrifiant au plaisir ou la souffrance. Le voila incontinental.
Fêlé ou d’acier, il peut possiblement se bercer d’illusions. Elles ne font pas forcément de lui une victime juteuse.
Au fond de ses pensées git un sens obscur où flotte son suicide ou sa petite mort.
Le voilà toujours proche du chaos, mais proche aussi à réintégrer sa force.
jean-paul gavard-perret