Francesca Pompei, Mon Alberto Moravia

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Madeleine visuelle

Le romancier Alberto Moravia était membre de la famille de Francesca Pompei. Elle garde des souvenirs lointains de l’homme – de son vrai nom Alberto Pincherle – plutôt que des traces de la personnalité publique.

A l’occasion du 30e anniversaire de sa mort, elle aborde son propre voyage intime dans une nouvelle version de ses sentiments actuels vis-à-vis de l’auteur. Ils se fondent aux anciens en explorant un lieu de « reliques ».
Grâce à la Surintendance romaine et à l’Association Alberto Moravia, elle a eu accès à sa maison le long du Tibre à Rome.

C’est un moyen de combler certains trous de mémoire au milieu de l’espace physique où l’intellectuel vivait et travaillait. S’y retrouvent son Olivetti, le premier exemplaire de Les Indifférents, les cadeaux de ses amis artistes, son fauteuil préféré, son lit.
D’où cette madeleine visuelle. Elle permet à la descendante d’offrir sa version personnelle de la « persona » d’Alberto Moravia à travers ce qui reste de témoignages physiques en ce qui fut son espace.

S’y embrassent la fragilité de l’incertitude, les gravitations intempestives, des tourbillons d’équilibre en d’étranges extases du passé dans le présent par la grâce des images.

jean-paul gavard-perret

Francesca Pompei, Mon Alberto Moravia, 2021, www.francescapompei.it

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