À Paso Del Rio, en 1938, Don Carlos amène Hector Rodriguez, son fils, au Santa Pablotel, dans la chambre 403, un chiffre qu’il lui faut retenir car tout se passe dans la 403. Ils rencontrent Rico Ramirez et Diego, son fils. C’est ce dernier qui briefe Hector, révélant leurs rôles dans l’organisation. Hector la gère, il a été formé pour cela, et lui, la protège.
L’action se transporte le vendredi 10 octobre 1987. Jacques Ramirez est avec Diego, son père, dans un parking. Il explique à son fils qu’il a été trahi par Hector, ce qui explique la présence des deux tueurs. Ceux-ci, compte tenu de leur ressemblance, s’en prennent à lui. Il lui donne rendez-vous dans la soirée sur un petit aérodrome d’où, avec son avion, ils pourront retrouver des cieux plus calmes.
Quand il voit arriver les “copines” de son fils, Chelsea Tyler et Dakota Smith, il s’éclipse. Celles-ci vont vers Black Rock et proposent de le déposer où Jacques le voudrait.
Les deux tueurs, qui ont perdu la trace de leurs proies, décident de s’arrêter dans un bar. La télévision évoque l’attentat montrant les portraits de Jacques, Chelsea et Dakota. Près de l’un d’eux, deux policiers recueillent le témoignage d’une serveuse qui a eu les deux filles devant elle. Elle donne des renseignements que les tueurs veulent récupérer. Pour cela, ils montent un piège, n’hésitant pas à tuer les deux policiers avant que ceux-ci informent le central. Contacté, Hector donne l’ordre : il faut flinguer Ramirez…
Cet Acte 2 reprend les ingrédients qui ont fait le succès du tome précédent, le début d’une série à suivre absolument.
Le rythme des actions est fougueux, les péripéties s’enchaînent dans le fracas des bagarres, batailles rangées, explosions, bouffées de violence…
L’intrigue rebondit sans cesse, mêlant coups de théâtre et humour. Ce dernier est bien présent, qui offre une respiration que ce soit dans les dialogues percutants où dans les coupures de récit par des pages de publicités, voire des pages de magazines.
Ce road-movie met en scène une série de personnages tous bien campés, aux profils physiques et psychologiques bien étudiés pour jouer les rôles qui leurs sont dévolus. Mais Nicolas Petrimaux ne fait pas dans le manichéisme, chacun possède plusieurs facettes qu’il est passionnant de subodorer avant d’en prendre connaissance.
Le graphisme, qui est aussi l’œuvre du scénariste, met en valeur un récit haletant. Les décors sont fouillés, mis en valeur, montrés sous leur meilleur angle. Le dynamisme des actions est rendu de manière naturelle et les personnages sont beaux, travaillés finement pour rendre le meilleur d’eux-mêmes dans leurs attitudes et leurs expressions.
Acte 2 conforte le sentiment que l’on pouvait ressentir à la lecture du premier volume : c’est une série d’exception que livre Nicolas Petrimaux à ses lecteurs.
découvrir un extrait
serge perraud
Nicolas Petrimaux, Il faut flinguer Ramirez — Acte 2, Glénat, coll. “Hors Collection”, décembre 2020, 192 p. – 22,95 €.