Néo-impressionnisme
Le photographe italien Francesco Mercadante réussi un exploit : portant son regard sur les images les plus classiques voire surannées de la cité des Doges et sans en changer le moindre angle de “point de vue”, il les transforme, les décadre selon un parfait néo-impressionnisme.
Le créateur ignore en effet les lignes pour ne retenir que les couleurs. Et soudain nous somme pris dans un festival de bleu, de rose qui, en de telles dérives, évoquent moins le carnaval que la présence de Casanova lui-même.
En abîme, sinon de lieux, du moins de présence, le paysage vénitien s’éloigne de tout poncif par cette féerie d’un monde proche et lointain dont les sillages, sous lumière nocturne ou solaire, libèrent de la présence par la vibration qui saisit au plus profond des sens.
jean-paul gavard-perret
Francesco Mercadante, Lumières sur Venise, http://www.francescomercadante.com