Par delà le temps et l’espace : entretien avec Elena Chioccarelli Denis (Vita)

Elena Chioc­ca­relli Denis avec Vita pré­sente des “His­toires de vie, de voyages, de guerre, de souf­france, de foi”.
C’est aussi une his­toire dans l’Histoire. Celle d’une Ita­lienne en par­tance pour l’Ethiopie en 1942.

Non seule­ment elle la pré­sente mais elle la trans­fi­gure à tra­vers des docu­ments repris et cor­ri­gés.
Et aussi par une créa­tion sub­tile, ins­pi­rante et qui prend un carac­tère général.

Des sil­houettes jaillissent dans un rap­pel de cer­tains exils qui tra­versent le temps.
Par le choix des tech­niques, l’ art s’apparente à un flux tendu et une pro­messe d’une huma­nité plus forte dans le rap­pro­che­ment de deux mondes et de deux cultures.

Elena Chioc­ca­relli Denis, Vita, La Menui­se­rie, Lutry, du 18 au 25 juin 2020.


Entretien : 

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Le besoin et la joie de créer

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?
Rêves d’adulte…

A quoi avez-vous renoncé ?
Il existe des renon­ce­ments, mais ils sont der­rière moi et je regarde devant. Il y a un prix pour tout, mais je pré­fère pen­ser à ce que je gagne et non à ce que je perds.

D’où venez-vous ?
Je viens d’une famille ita­lienne, disons romaine, d’une édu­ca­tion plu­tôt tra­di­tion­nelle et rigide.

Qu’avez-vous reçu en “dot” ?
Un esprit entre­pre­neur, créa­tif et débrouille et un peu rebelle.

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?
Une pro­me­nade dans la nature.

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres artistes ?
Je pré­fère ne pas faire des com­pa­rai­sons… je ne sais pas.

Quelle est la pre­mière image qui vous inter­pella ?
Un arbre.

Et votre pre­mière lec­ture ?
« Pic­cole donne ».

Quelles musiques écoutez-vous ?
Pop, rock, soul, eth­nique, clas­sique, jazz.

Quel est le livre que vous aimez relire ?
« Regalo del mar” – Anne Mor­row Lindbergh

Quel film vous fait pleu­rer ?
“La vita è bella » — Roberto Benigni.

Quand vous vous regar­dez dans un miroir qui voyez-vous ?
Une femme simple et com­pli­quée en même temps.

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
À personne .

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
L’ile de Ponza (Italie)

Quels sont les artistes et écri­vains dont vous vous sen­tez le plus proche ?
Je n’arrive pas à déter­mi­ner les­quels sont plus proches…

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
Une sculpture.

Que défendez-vous ?
L’authenticité.

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a p as à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Mis­sion impossible…

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“
Dire oui est tou­jours plus facile que dire non.

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?
Cela suf­fit largement !

Pré­sen­ta­tion et entre­tien réa­li­sés par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 10 juin 2020.

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