Caterina Bonvicini, Les femmes de

La psy­ché des femmes

Chaque cha­pitre de ce livre donne la parole à sept femmes qui deviennent les pro­ta­go­nistes impré­vues d’une dis­pa­ri­tion. Celle d’un écri­vain en fin de course et qui a annoncé une dou­teuse année sab­ba­tique.
L’auteure sub­jec­tive la langue en un roman cho­ral qui prend corps au sein du milieu bour­geois mila­nais. Les sept femmes (mère, soeur, femme, amante, filles) d’abord enne­mies deviennent com­plices dans une fic­tion aussi poli­cière que satirique.

Tout s’entremêle en cap­sules sonores et motifs psy­chiques par­fois obses­sion­nels où sur­git une forme de mélan­co­lie de divers types en cette comé­die inci­sive où se découvrent la force et la pres­sion autant des proches que de la société en son ensemble.
Tout rebon­dit  sans cesse par ce qui devient une revi­si­ta­tion entre nar­cis­sisme et auto­no­mie sup­po­sée. La coquet­te­rie et les pauses sont rem­pla­cées par la mise à nu de divers malaises.

Socio­lo­gie et psy­cho­lo­gie vont de pair là où l’auteure nous per­met d’entrer dans la psy­ché de ces femmes.
Les mots qui leur man­quaient jusque là trouvent une for­mu­la­tion pré­gnante où se découpent de nou­velles zones de “véri­tés” quoique aux pers­pec­tives éloi­gnées les unes des autres.

jean-paul gavard-perret

Cate­rina Bon­vi­cini, Les femmes de, trad. de l’italien par Lise Caillat, Gal­li­mard, collec­tion “Du monde entier”, Paris, 2020.

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Filed under Echos d'Italie / Echi dell'Italia, Romans

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