Dans une vidéo fractale superbe et rouge, Deborah De Robertis crée une revendication radicale contre les acceptations et encadrement pendant et post virus.
Créatrice de “N.T.P « Nique ton Père collectif » // Attention aux amalgames”, l’artiste “vise le porc (pas le cochon), le père patriarche, le paternalisme, le pouvoir patriarcal. Ici aucune offense aux hommes, les hommes, on les aime et on les baise. Hommes avec ou sans queue, femmes avec ou sans chatte”.
La vidéo est aussi un appel pour rejoindre le collectif. L’artiste en appelle à un combat contre les captations des femmes soumises jusque là à des officiers traitants et traiteurs. Il s’agit — comme les femmes présentées ici avec la poitrine à demi découverte — de faire front et de “devenir dangereuses”.
Il s’agit aussi de monter une barricade de femmes dans un appel à une vie non parallèle mais publique. Emane de cette vidéo une tension voire une situation de guerre. Plus question d’accepter et de gober des sermons : il faut échapper aux contrôles.
Deborah de Robertis, contre tous les créateurs de divers dispositifs toujours encadrés, annonce une sortie — au moment où le déconfinement peut ressembler à un douteux destockage à l’identique — avec une attention aux droits et libertés des femmes.
La vidéo est radicale. Elle ne peut laisser indifférents en s’élevant contre tant de disciplines douteuses sous couvert de démocratie invasive.
jean-paul gavard-perret
Deborah de Robertis, Nique ton Père, Vidéo, 2020.