Nous voici presque malgré nous ramenés à un espace de la déposition s’agissant du corps en tant qu’objet de perte et de résurrection.
Le secret vient une fois de plus affirmer son autorité car il est au bord du corps et le corps sur la pierre en tant que support. Dès lors, deux questions se posent : de quel corps s’agit-il ? De qui est ce corps ?
Il est certainement des femmes : “Jeune fille aux fleurs”, “Fille du vent”, et “Odalisque” le prouvent.
Elles sont d’une certaine manière réifiées par la pierre mais en systématisant le procédé de reproduction à partir des postures stéréotypées identifiables se pose tout le problème de la généalogie du féminin.
Semblable au jeune Igitur de Mallarmé descendant “ le caveau des siens ”, Linda Tuloup par ce type d’installation et de création, s’introduit dans le temps où le “ moi pur ”de la femme est exposé aux hantises des lieux mais aussi au désir.
Voici les Princesses de multiples pierres dormantes mais qui se réveillent sans que leur bijou soit ravi.
jean-paul gavard-perret
Linda Tuloup,
– Vestiges du temps présent
– Bye Bye Future ! L’art de voyager dans le temps,
Musée royal de Mariemont, Belgique sous le commissariat de Sofiane Laghouati, du 25 janvier au 24 mai 2020.