La saga du Soleil noir est une trilogie se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale. Des responsables nazis avaient une prédilection pour l’ésotérisme, l’occulte. Himmler avait créé l’Ahnenerbe (qui peut se traduire par Héritage ancestral), un institut de recherches pluridisciplinaires avec, en son sein, un département attaché aux recherches occultes.
Dans le premier volume, Le Triomphe des ténèbres (JC Lattès-2018), les auteurs débutent leur série avec un livre volé à un libraire juif lors de la Nuit de Cristal, le Thule Borealis. Celui-ci révèle que la possession des quatre swastikas sacrés donne le contrôle du monde. C’est au Tibet, en 1939, qu’une expédition allemande découvre la première croix gammée. Puis la quête se poursuit à Montségur où Tristan Marcas, extrait des prisons franquistes, se confronte, aidé d’Erika von Essling, l’archéologue préférée d’Himmler, à Laure d’Estillac. Or, Tristan joue un double jeu et permet aux Anglais de s’emparer du second swastika que Laure emporte au Royaume-Uni.
Le second tome commence en Crète, à l’automne 1941, quand cinq Fylaques, des gardiens, tuent un trio de soldats allemands et pratiquent une étrange cérémonie.
C’est à Southampton, en novembre de la même année que s’embarque, en direction des USA, un subordonné du commander James Malorney, porteur de la relique prise à Montségur.
À Cnossos, Karl Häsner doit retrouver la trace du labyrinthe et du Minotaure pour Himmler. Mais ces meurtres étranges l’angoissent. Arrivent Erika et Tristan. Karl n’a pas envoyé toutes ses trouvailles à Berlin. Il a gardé un artefact gravé d’un beau swastika.
En Angleterre, Laure, qui a suivi l’intense entraînement des commandos, est chargée d’une mission…
Une course de vitesse s’engage pour s’emparer de la troisième relique d’autant qu’Hitler est aux portes de Moscou…
On retrouve dans ce tome les trois piliers de la saga à savoir : Laure d’Estillac une jeune française, dont le père a été tué par les nazis, Erika von Essling, une archéologue nazie proche d’Himmler, et Tristan Marcas, un agent double au passé mystérieux.
Les auteurs font entrer de nouveaux protagonistes authentiques qui jouent un rôle important pour le déroulement de l’intrigue tel cet Edward Alexander “Aleister“Crowley, un homme étrange à la vie tumultueuse, s’exhibant comme un mage. Il est présenté ainsi à Laure : “Pervers, égoïste, obsédé sexuel, mégalomane, déviant, menteur, manipulateur, sadique, immoral et probablement meurtrier.”
On trouve également un jeune officier des renseignements de la Navy, le capitaine Ian Fleming. Celui-ci mène, à Venise, un commando chargé de perpétrer un attentat. Il est intrigué par 007, un code utilisé par John Dee, le fameux espion de la reine Elisabeth Ière. Les deux zéros représentaient les yeux de la souveraine et le 7 était le chiffre préféré de l’espion.
Le récit entrecroise quelques chapitres relatifs à la vie d’Hitler entre 1908 et 1933, explicitant sa jeunesse et le chemin parcouru, les circonstances qui ont autorisé une telle ascension. Comment un étudiant pauvre à Vienne est devenu chancelier, comment un petit bonhomme terne se révélait un tribun remarquable qui redevenait très ordinaire en quittant le podium.
Roman d’espionnage où chacun joue un rôle occulte, La nuit du mal est aussi un récit d’aventures échevelées où l’intrigue ne laisse guère de répit, où s’enchaînent actions, rebondissements, coups de théâtre… Cependant l’humour est très présent, un humour un peu froid, subtil qui se dissimule au détour d’un dialogue, d’un paragraphe. Par exemple, quand un chauffeur s’étonne de voir Erika très attentive à nombre de détails, elle lui rétorque : “Je suis archéologue, je passe ma vie à faire parler des morts et, croyez-moi, ils n’ont pas beaucoup de conversation…“
Éric Giacometti et Jacques Ravenne livrent un récit de fiction appuyé sur une solide base de faits authentiques, sur des recherches documentaires si approfondies que la part d’invention parait réelle, celle-ci étant si bien intégrée aux événements et personnages historiques.
Passionnant, érudit, ce roman qui met en scène un Tristan Marcas (a-t-il un lien avec le commissaire Antoine Marcas ?) se dévore avidement tant le sujet est attractif et bien présenté.
serge perraud
Éric Giacometti et Jacques Ravenne, La saga du Soleil noir – t.02 : La nuit du mal, JC Lattès, coll. “Thriller”, mai 2019, 432 p. – 22,00 €.
bravo pour cette nouvelle saga
mais à quand le dernier tome?
bon vent
Bonjour
Y a t il un tome 3 ?
Merci pour votre réponse
à quand le troisième volume, je suis impatient
Bonjour,
quand sort le tome 3 j’ai dévoré les 2 premiers
Bonjour,
J’ai toute la collection “Marcas” que j’ai dévorée et relit de temps en temps.
Et là, je suis passionnée également par la saga “du Soleil Noir”. Je viens d’acheter le tome 3. Mais, en effet, à quand le dernier tome ? Il y en a combien ? (4 tomes pour 4 croix, peut-être) ?
Bon vent
Bonjour je viens de devorer les 4 tomes de la saga peut etre y aura t’il un cinquième
Regis