La Reppublica.it / D. it
Il 4 maggio 2019 Audrey Hepburn avrebbe compiuto 90 anni, e il suo fascino resta immutato. È lei la diva più amata, ammirata ed elegante di sempre, ancora oggi copiatissima dalle giovani.
Ecco un dossier che racconta a tutto tondo lo stile Audrey, tra moda e bellezza. Anche solo per ripercorrere le sue mise più celebri e capire, ancora una volta, l’importanza che lo stile dell’attrice ha avuto sulla moda contemporanea.
DI SERENA TIBALDI
04 Maggio 2019
Come succede nelle storie più belle, tutto è iniziato con un equivoco. Hubert de Givenchy, giovane couturier in piena ascesa, nel 1953 viene contattato per vestire in un film in lavorazione una diva, “la Hepburn”. Vestire Katherine Hepburn, la più brava, la più grande di tutte? Un colpo gobbo per lui, che ancora sta scalando la piramide della fama: è qualcosa che non avrebbe osato sperato nemmeno nei suoi più scatenati sogni di gloria. Dunque, lui si mette a disposizione della produzione, che fissa un primo incontro tra i due nell’atelier parigino del sarto; all’ora fissata per l’appuntamento, è lui stesso ad andare ad aprire la porta, entusiasta ed emozionato di trovarsi davanti a un simile gigante di Hollywood… Peccato che, invece della diva, si trovi faccia a faccia con una giovane alta e flessuosa, dai capelli neri e gli occhi da cerbiatto, che comprende immediatamente, di fronte alla sua confusione prima e alla delusione poi (lui ci prova a non lasciar trapelare nulla, ma non ce la fa), cos’è accaduto.
«Lei aspettava Katherine, io sono Audrey. Non si preoccupi, succede spesso. Vuole che me ne vada?». È un attimo, Givenchy si riprende subito: lui è prima di tutto un gentiluomo, e ovviamente invita la ragazza a entrare, dicendole che sarà un onore vestirla. I due passano la serata a chiacchierare, ridendo dell’accaduto: da allora lui sarà non solo il suo stilista di riferimento, ma uno degli amici più cari, quello nei cui abiti lei riuscirà sempre a essere se stessa (parole sue). A discolpa del sarto va rilevato che “Vacanze romane”, il film che fece esplodere il fenomeno Hepburn (Audrey, non Katherine) non era ancora uscito, e che la lavorazione di “Sabrina” (perché quello era il film in ballo) era appena agli inizi. Ma non ci aveva messo molto per capire quale icona in divenire avesse di fronte, e la storia gli ha dato senza dubbio ragione.
In un’epoca in cui dominavano le bombe sexy alla Marilyn Monroe, in cui la silhouette femminile doveva essere esplosiva, curvilinea e sensuale e in cui le dive dovevano essere maestose, Audrey Hepburn si era creata un genere a sé stante. Alta, sottile, elegante, la si notava non perché si esibisse, ma perché non si poteva fare a meno di fissarla. Il carisma di cui era dotata aveva una modernità mai vista sino ad allora, e la proiettava al di là della massa. Se c’è un’antesignana delle it-girl di oggi (nel senso migliore del termine), quella è lei: gli uomini se ne innamoravano e le donne la ammiravano senza riserve, soprattutto per quell’idea di eleganza spontanea e non artefatta che l’ha sempre contraddistinta.
Non si può fare a meno di pensare che lo stile che lei portava sul grande schermo coincidesse con la vita di tutti i giorni, e in un certo senso è vero: a parte gli abiti da gran sera, che lei indossava solo nelle rarissime occasioni mondane cui partecipava (non è mai stata particolarmente amante del jet-set), il suo gusto è ravvisabile in molte, moltissime scelte. Le ballerine colorate preferite dai suoi personaggi, retaggio del suo passato da ballerina, i cappotti lunghi e morbidi portati in “Sabrina”, le gonne a ruota di “Vacanze romane”, i tubini con gli scolli montanti di “Sciarada”, il trench di Burberry di “Colazione da Tiffany”, il pull e i pantaloni neri abbinati coi mocassini e i calzini bianchi di “Cenerentola a Parigi”: sono tutti “suoi” look, senza ombra di dubbio, e per questo funzionano tanto.
[…]
traduction :
Le 4 mai 2019, Audrey Hepburn aurait eu 90 ans, et son charme reste inchangé. Elle est la diva la plus aimée, la plus admirée et la plus élégante de tous les temps, encore aujourd’hui très copiée par les jeunes.
Voici un dossier qui raconte en large et en travers le style Audrey, entre la mode et la beauté. Ne serait-ce que pour revenir sur ses tenues les plus célèbres et comprendre, encore une fois, l’importance que le style de l’actrice a eu sur la mode contemporaine.
par SERENA TIBALDI
le 04 Mai 2019
Comme dans les plus belles histoires, tout a commencé par un malentendu. Hubert de Givenchy, jeune couturier en pleine ascension, est contacté en 1953 pour habiller dans un film en préparation une diva, “la Hepburn”. Habiller Katherine Hepburn, la meilleure, la plus grande de toutes ? La consécration pour lui, qui est toujours en train de gravir la pyramide de la gloire : c’est quelque chose qu’il n’aurait jamais osé espérer, même dans ses rêves de gloire les plus fous. Il se met donc à la disposition de la production, qui établit une première rencontre entre eux deux dans l’atelier parisien du tailleur. A l’heure fixée pour le rendez-vous, c’est lui-même qui va ouvrir la porte, enthousiaste et excité d’être face à tel géant hollywoodien. Sauf qu’à la place de la diva, il se retrouve face à face avec une jeune fille grande et souple, aux cheveux noirs et aux yeux de biche, qui comprend immédiatement, devant sa confusion d’abord et sa déception ensuite (Il essaie, sans y parvenir, de ne rien laisser échapper) ce qui s’est passé.
« Vous attendiez Katharine, je suis Audrey. Ne vous inquiétez pas, ça arrive souvent. Vous voulez que je parte ?». Cela ne dure qu’un instant, Givenchy se remet tout de suite : il est avant tout un gentleman, et bien sûr il invite la jeune femme à entrer, lui disant que ce sera un honneur de l’habiller. Tous deux passent la soirée à bavarder, à rire de ce qui s’est passé : dès lors, il sera non seulement son styliste de référence, mais un de ses amis les plus proches, celui dans les vêtements duquel elle réussira toujours à être elle-même (selon ses propres paroles). Pour la défense du tailleur, il faut noter que “Vacances romaines”, le film qui a fait exploser le phénomène Hepburn (Audrey, pas Katharine) n’était pas encore sorti, et que la transformation de “Sabrina” (parce que c’était le film en cours) n’en était qu’à ses débuts. Mais il n’avait pas mis longtemps à comprendre quelle icône en devenir il avait en face de lui, et l’histoire lui a sans aucun doute donné raison.
À une époque où dominaient les bombes sexy à la Marilyn Monroe, où la silhouette féminine devait être explosive, sculpturale et et sensuelle, et où les divas devaient être majestueuses, Audrey Hepburn avait créé un genre à elle seule. Grande, mince, élégante, on ne la remarquait pas parce qu’elle s’exhibait, mais parce qu’on ne pouvait pas s’empêcher de la fixer. Le charisme dont elle était dotée avait une modernité jamais vue jusque-là et la projetait au-delà de la masse. S’il existe un signe précurseur des it-girls [It girl ou It-girl est un terme anglais, qui désigne une femme qui suscite l’attention des médias de façon souvent subite et parfois temporaire. Dans ce mot, « It » est un pronom complément direct neutre singulier anglais qu’on peut traduire par « le » ou bien « ça », ndt ] d’aujourd’hui (dans le meilleur sens du terme), c’est elle : les hommes en étaient amoureux et les femmes l’admiraient sans réserve, surtout pour l’idée d’élégance spontanée et non surfaite qui l’a toujours distinguée.
On ne peut s’empêcher de penser que le style qu’elle portait sur le grand écran coïncidait avec la vie de tous les jours, et c’est en quelque sorte vrai : Mis à part les robes de grand soir, qu’elle ne portait que dans les rares occasions mondaines auxquelles elle participait (elle n’a jamais été particulièrement fan de la jet-set), son goût se retrouve dans de nombreux, très nombreux choix. Les ballerines colorées préférées de ses personnages, héritage de son passé de danseuse, les manteaux longs et moelleux portés dans “Sabrina”, les jupes bouffantes de “Vacances romaines”, les robes avec les encolures montantes de “Charade”, le trench Burberry de “Petit-déjeuner chez Tiffany”, le pull et les pantalons noirs assortis aux mocassins et aux chaussettes blanches de “Drôle de frimousse” : tous constituent “son” look, sans aucun doute, et c’est pourquoi ils ont toujours un tel succès. […]
frederic grolleau
lire la suite de l’article en italien