Avec les séries “Fresh Hybrid” et “Winter” créées en collaboration avec la galerie Paci Contemporary à Brescia, Sandy Skoglund crée des représentations de paysages artificiels faisant écho aux effets émotionnels produits par l’hiver. Elles s’inséreront dans le cycle du “Projet des Quatre Saisons” en cours.
Les images sont accompagnées de sculptures qui soulignent une imagerie déclinée entre fiction et réalité.
L’artiste prélève aussi des humains et des bêtes dans des fichiers numériques et pratique bien d’autres techniques analogiques. L’hybridation fusionne dans des photos qui arrêtent le temps un instant grâce à un travail persévérance là où tout est créé pour effrayer le spectateur. La créatrice plonge aussi de vraies personnes dans ses “tableaux vivants” au réalisme de type “fantasy”.
Des chats verts radioactifs errent parmi les vivants — ou ce qui en reste. Si bien que les animaux deviennent des fantasmes de nos peurs.
Il s’agit pour la plasticienne de créer une “conscience alternative” où la couleur garde une place importante au sein de telles énigmes. Dans “Raining Popcorn” une couche de maïs soufflé (typique de la malbouffe ) recouvre le paysage. Souvent, la nourriture est centrale en une telle oeuvre afin d’extraire la photographie du pur concept et de l’introduire dans une perception proche de celle que propose la publicité.
Mais ici, au rêve, fait place le chaos.
jean-paul gavard-perret
Sandy Skoglund, Visioni Ibride, Camera — Centre Italien de la Photographie, Turin, du 24 janvier au 23 mars 2019. monographique éditée par Germano Celant.