Aurélie Gravas, Mad Girl Love Song

Efflo­res­cences

Après Gui­tar Solo il y a deux ans, Auré­lie Gra­vas pro­pose une série d’œuvres légères, jouis­sives, har­mo­niques et vaga­bondes. Une nou­velle étape est fran­chie. L’artiste gagne en sûreté et aisance. Les indices d’une liberté créa­trice prouvent com­bien l’artiste aux abs­trac­tions trop mor­ti­fères pré­fère une figu­ra­tion par­ti­cu­lière — moyen de ne pas se conten­ter des images toutes faites de la réa­lité mais de la réin­ter­pré­ter et la dynamiser.

De telles images ne sont jamais simples ; mais à tra­vers leurs miroirs une ouver­ture a lieu. L’artiste crée donc ce “troi­sième état” (Gia­co­metti in Car­nets et Feuillets) : ni reflet, ni pur objet sen­sible ou intel­lec­tuel mais les deux à la fois . La pein­ture donne ici à éprou­ver et à pen­ser l’approximation la plus pré­cise pos­sible à ce que Pla­ton nom­mait un “lieu” et qu’on peut aussi nom­mer un être à tra­vers les élé­ments visuels chers à la pein­ture mais que l’artiste reprend à sa « main »..

jean-paul gavard-perret

Auré­lie Gra­vas, Mad Girl Love Song, Gale­rie Heinzer-Rezler, Lau­sanne, 18 octobre au 24 novembre 2018.

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