Samuel Benchetrit, Reviens — Rentrée 2018

Un peu d’humour dans l’insignifiance

Le héros du livre se dit en mal d’inspiration. Et cette “panne” semble avoir déteint sur l’auteur lui-même – à moins que ce soit le contraire. Ben­che­trit tente tou­te­fois de sau­ver la mise avec un cer­tain humour qui sou­vent fait mouche.
Néan­moins, au-delà d’un charme d’apparence, le roman res­semble plus à un sce­na­rio qu’à un “vrai” roman. Il est par­semé de bribes de dia­logues, d’indications pra­ti­que­ment scé­niques, afin qu’une telle fic­tion devienne le pré­texte à un film pour la télé­vi­sion même si l’auteur lui règle son compte à tra­vers la télé-réalité où il “casse” plus les pau­més qui y par­ti­cipent que les maîtres du jeu avide de rentabilité.

C’est pour­quoi le lec­teur a du mal à croire au “loo­ser” que l’artiste anime. Le roman est un pâle reflet de ceux de Fante voire de Nico­las Ray ou de Gia­nada. Nous res­tons ici dans un typique roman de gare : le lec­teur peut faire l’impasse des­sus sauf s’il s’ennuie dans un voyage en TGV.

jean-paul gavard-perret

Samuel Ben­che­trit,  Reviens, Gras­set, Paris, 2018, 252 p. — 17,00 €.

Leave a Comment

Filed under On jette !, Romans

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>