Dougie Wallace, Well Heeled

Et cum spiri toutou

Dougie Wal­lace pousse l’humour canin jusqu’au sar­casme. Le monde tel qu’il est en perd son latin là où le tou­tou joue le snob et semble poser comme un humain. Il a appris à son ombre à cabo­ti­ner. Et ce, autant pour ravir les ama­teurs de l’ami de l’homme que pour ceux qui trouvent dans cette huma­ni­sa­tion une sorte de mala­die de l’occident.
Le chien devient l’objet d’un culte et d’un faste imprévu. Et l’humanité avance à quatre pattes. Simu­lacre de l’humain, le chien devient l’objet d’une entro­pie nou­velle. Permet-elle au regard de sor­tir de sa pri­son men­tale ? Pas sûr que l’anthropologie canine lâche la clarté pour l’obscur.

En man­teaux de vison, armés de col­liers de joaille­rie comme leurs maî­tresses, on ne sait plus qui tient l’autre en laisse. Bien­tôt ils seront rasés afin qu’on puisse les iri­ser de tatouages de sbires et de dockers. Pour l’heure, au sein de leurs barbes de hips­ter ils bavent à qui mieux mieux voire prennent le thé un jour de blues et connaissent à peine le caniveau.

jean-paul gavard-perret

Dou­gie Wal­lace,  Well Hee­led, Dewi Lewis Publi­shing, 2017, Lon­don, Milan, New York & Tokyo, 2017.

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