Déracinée, fille de trois continents (Europe, Afrique, Amérique), Claudia Brutus crée une œuvre particulière : la légèreté y fait le jeu de la profondeur à travers paysages et portraits qui ne sont pas sans rappeler une végétation amazonienne. Les peintures sont des écrins à hantises, des bulles de mystère où l’exotisme n’est pas un effet de décor. Par ce biais, l’artiste s’enracine dans son territoire premier : Haïti. L’île des origines reste néanmoins mystérieuse. L’artiste la connaît uniquement par la mémoire paternelle.
Tout reste ludique et troublant dans une quête formelle et existentielle. Les formes sont précises mais parfois se dissolvent selon des angles particuliers.. L’apparentement laisse entrevoir tout un jeu de distances et de rapprochements, le dessous est aussi un dessus. Le monde devient une étoffe colorée, un utérus diaphane en zones chromatiques acidulées et une narrativité poétique.
Une buée semble être soufflée sur la face de tels miroir pour de subtils halos pastels. L’univers devient celui des oxymores, de liaisons improbables, d’associations et de contrastes. Les couleurs vives se détachent des fonds volontairement neutres. Les figures sont précises mais évanescentes, les scènes évidentes tout en restant indéchiffrables. Le réalisme le dispute au poétique si bien que les sujets les plus funestes débordent d’allégresse.
C’est un carnaval d’émotions, une danse des sensations.
jean-paul gavard-perret
Claudia Brutus, Exposition, Atelier 36, Houilles, du 6 au 31 octobre 2017.
Belle peinture!
Merci beaucoup !
Foisonnantes créations , gracieux talent et sérendipité qui séduisent autant que les textes de JPGP !
Chère Jeanne, je vous remercie pour votre message qui me touche beaucoup . Un doux plaisir que vous m’offrez avec vos Mots.
Bonne soirée
Claudia Brutus