Mylène Besson, Exposition

De l’exil

Les œuvres de Mylène Bes­son ne sont pas exemptes de contraintes et de sévé­ri­tés. Les por­traits se par­tagent entre l’angoisse et le plai­sir. Chaque per­son­nage semble par­tir de rien et sau­ter dans le vide. Une bouillon­nante gré­ga­rité se des­sine sous le signe du mixte et du plu­riel. La nar­ra­tion, au-delà ce qui pour­rait sem­bler du caphar­naüm, exige de la part de l’artiste de l’application, de la pré­ci­sion et de la len­teur.
Cette astreinte donne l’ossature aux intrigues que Mylène Bes­son tisse dans les engre­nages qui font mou­voir les êtres. Mais au lieu de dérou­ler les péri­pé­ties de son tra­vail, l’artiste crée une parade grave et militante.

Loin du diver­tis­se­ment et du déco­rum, existe dans le sur­nombre une leçon de trop plein de vie là même où elle est lourde à por­ter. L’art émerge à même les corps en por­tant à valeur d’icônes les ornières et les misères du monde. L’œuvre de Mylène Bes­son reste à ce titre plus expres­sive et impres­sive que jamais, pré­cise et ambi­guë, déci­dée et suspendue.

jean-paul gavard-perret

Mylène Bes­son, Expo­si­tion, Pavillon Sté­phane Hes­sel, 74240 Gaillard, du 3 juin au 2 juillet 2017.

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