Isabelle Cochereau en toute simplicité – entretien avec l’artiste

Mêlant l’ancien et le nou­veau, Isa­belle Coche­reau com­pose des images numé­riques en miroir à l’histoire de la pein­ture. Elle ouvre dans ses agen­ce­ments ori­gi­naux une voie nou­velle et en une sem­pi­ter­nelle pénombre pour « Ten­ter d’aller par­tout, d’aller nulle part. A peine vu ou connu » (Beckett). Le corps est déjà par­fois à l’état de fan­tôme dans la soli­tude phy­sique comme si le corps fai­sait de son mieux sans celle ou celui qui l’habite. L’Imaginaire fonc­tionne à plein pour faire sur­gir des vir­tua­li­tés capable de faire émer­ger l’expérience fon­da­men­tale d’une sen­si­bi­lité du corps et de sa re-connaissance.

 Entretien :

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Mon fils…

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?
Je crois ne pas en être très loin…

A quoi avez-vous renoncé ?
A ce qui devrait durer toujours.

D’où venez-vous ?
D’une jolie famille.

Qu’avez-vous reçu en dot ?
L’amour, la soli­da­rité, une grande liberté, la curio­sité… et un peu de stress aussi !

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?
Photographier.

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres artistes ?
Ma tech­nique, qui d’abord sus­cite un a priori.

Com­ment définiriez-vous votre approche du por­trait ?
Une approche plu­tôt clas­sique liée à mon amour de la pein­ture, des grands maîtres du clair-obscur. Un tra­vail de cita­tion, et de références.

Quelle est la pre­mière image qui vous inter­pella ?
« Le Boeuf écor­ché » de Rembrandt.

Et votre pre­mière lec­ture ?
« La Dame aux Camélias ».

Quelles musiques écoutez-vous ?
Presque toutes…

Quel est le livre que vous aimez relire ?
« La Peste » de Camus.

Quel film vous fait pleu­rer ?
« Eter­nal Sun­shine of the Spot­less Mind » de Michel Gondry.

Quand vous vous regar­dez dans un miroir qui voyez-vous ?
Une autre…

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Chris­tian Boltanski.

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
New York.

Quels sont les artistes et écri­vains dont vous vous sen­tez le plus proche ?
Sou­tine, Bon­nard, Gau­guin, Rem­brandt, Bacon, Freud, Kahlo, Calle …Vir­gi­nia Woolf, Camus, Simone de Beau­voir, Marie Desplechin…

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
Un dessin.

Que défendez-vous ?
La passion.

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Pour­tant, on s’acharne !

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“
M’aimez-vous ?

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?
Mentez-vous ?

Pré­sen­ta­tion et entre­tien réa­li­sés par jean-paul gavard per­ret pour lelitteraire.com, le 12avril 2017.

http://www.isabellecochereau.fr

1 Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Entretiens

One Response to Isabelle Cochereau en toute simplicité – entretien avec l’artiste

  1. Berestetsky

    Très jolie inter­view, spon­ta­née, appa­rem­ment super­fi­cielle mais, en creu­sant un peu, on trouve vite du fond.
    Bravo à l’artiste et à sa ques­tion­neuse ( ou son questionneur?)

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