Eloge de la lumière
Ce projet découle de la nécessité de passer la lumière au crible comme métaphore des attentes élevées placées par le passé dans la région de Salento, dans le sud de l’Italie. « Ces attentes, souvent non satisfaites, ont engendré de grandes déceptions qui m’ont conduit par le passé à m’éloigner de ma terre natale. », écrit le photographe italien. Mais de retour de Londres, il a éprouvé le besoin de se préserver d’un nouvel éblouissement en revisitant les lieux familiers où il vécut dans un lumière plus douce et paisible.
Sa manipulation du faisceau lumineux traverse le négatif photographique dans la chambre noire et joue un rôle décisif. Il ne cesse de l’adoucir tout en d’essayant de rendre inoffensif cet éblouissement ou de le transformer en une inquiétude permanente. Le livre contient un texte pour rappeler que le Capo di Leuca, dans le bas Salento, est une zone frontalière, une petite bande de terre éloignée de tout, même d’elle-même.
Dans ce territoire lumineux, la lumière se reflète sur la pierre nue et se perd parmi les pierres de taille en tuf des carrières désaffectées. L’illusion rêvée d’être dans ce lieu dure le temps que le rayon de soleil se déplace et disparaisse, laissant place aux ombres. Après, il ne reste que l’obscurité confinée dans une limite géographique, parfois plus comme une limite de l’âme.
jean-paul gavard-perret
Pasquale Biasco, The Weight of Light, auto-publié et imprimé en octobre 2024.
La vitesse de la lumière dans le vide, habituellement notée c (pour « célérité »), est une constante physique de l’Univers qui est fondamentale dans plusieurs domaines de la physique. Elle atteint 300 000 km par seconde et demeure la plus élevée connue à ce jour . Bravo Biasco pour votre éblouissement .