Valentina Vannicola chercher à assommer et exhumer les ténèbres de l’enfer de Dante. Elle ouvre même des faces cachées de son œuvre en la rendant vivante voire jusqu’à extrapoler une forme cosmique rêvée même s si tout l’univers annonce le crépuscule.
De telles visions restent impressionnantes pour celle qui refuse d’appartenir à l’ombre. Elle fut écrasée par les mots de Dante, mais elle a envahi son univers comme peu à peu compris dans la demi-conscience de l’enfance puis le réveil qui l’a envahi.
C’est pour cela que tout avance. Au chaos de l’enfer, répond une féconde présence révoltée par ceux et celles qui tiennent et résistent. De telles évocations par la perfection de la photographie saisissent ce qui tient le tragique et son ouverture.
C’est sans doute le mixage du texte de Dante et les images mises en scène qui découvrent une originalité confondante et géniale par la grâce de l’acuité visuelle et la mémoire du langage de Dante. Existe de la sorte une narration sublimée dans ce registre d’une incantation où le lyrisme se refuse à toute prosopopée pour mettre à nu ce qui fut métamorphosé et issu de la nuit du monde à la lumière de l’être.
jean-paul gavard-perret
Valentina Vannicola, L’inferno di Dante, Postcart Edizioni, Roma, 2011, 48 p. — 25,00 €.