Elle Anthony, Minor trees

Cantos expé­ri­men­taux

Daft Monk (aka Elle Anthony et Leena Mer­ta­nen) s’est cachée pen­dant 3 décen­nies avant de pou­voir chan­ter. Et ce, grâce à sa voix unique et dis­tinc­tive et un son des plus inté­res­sants affiné d’abord par son père et son oncle vio­lo­niste.
Son ins­tru­ment le plus privé et le plus per­son­nel de tous reste sa voix. Fin­lan­daise de nais­sance, après trois décen­nie elle a recom­mencé à écrire et à chan­ter. Elle a com­posé des chan­sons et impro­visé les mélo­dies pour des arrière-plans audio, ce qui a donné lieu à son pre­mier album Minor Trees.

L’album com­mence par une valse pour dis­tin­guer et sou­li­gner un fossé entre les normes de l’industrie musi­cale moderne pour les­quelles elle n’est pas adap­tée. S’enregistrant sur iPhone, elle est à la recherche de quelque chose qui n’est pas natu­rel dans une suite d’expériences.
L’artiste crée un monde étrange. Avec entre autres un superbe mor­ceau à Amy Wine­house : « Nous l’avons détruite / Nous sommes les seuls à blâ­mer / Ne pas avoir / Le troi­sième album./ Nous avions prévu de jouir dans nos culottes mouillées / Les rétro­vi­seurs tournent / Main­te­nant, nous aspi­rons / Mais elle ne revien­dra pas ». Et d’une cer­taine manière, Elle Anthony pour­suit l’œuvre du modèle.

jean-paul gavard-perret

Elle Anthony, Minor trees, Mdundo, 2024.

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