Nathalie Perrin, Ecrire dit-on (exposition)

Bleu d’ancre pour outre-mère

Natha­lie Per­rin part d’une col­lec­tion de cen­taines de traces. Pas n’importe les­quelles. Celles de ce qui s’écrit encore à la main sans aucune contrainte et laisse un peu par­tout de tels «dégâts ». Elle a inven­to­rié plus pré­ci­sé­ment les don­nées de post-it per­dus, de tags au feutre dans des che­mins sombres ou des har­diesses amou­reuses de télé­ca­bines.
L’artiste réa­lisa les trois mots qui reve­naient sans cesse : « Fuck, Love et Moz­za­rella ». Mais en cher­chant plus et avec sérieux, elle a effec­tué sur d’autres écri­tures que la manuscrite.

Elle a récu­péré des com­men­taires écrits sur un mur Ins­ta­gram. Elle a même donné des ordres écrits à une intel­li­gence arti­fi­cielle qui lui a rendu de drôles d’images. Elle a aussi ima­giné que les auteurs de cer­tains grands textes de l’humanité avaient écrit avec leurs doigts. Et l’artiste ne leur donne ni tort ni rai­son mais une liberté..
Peut-être même à Dickens et au futur, un jour à Sumer, au bord du Nil ou dans quelque pro­vince chi­noise, selon elle « un vieil androïde se deman­dera peut-être com­ment a-t-on un jour pu écrire une plume à la main ».

Mais dans son tra­vail artis­tique et ses encres sur papier, tout est pos­sible même si a priori on ne voit que du bleu.

jean-paul gavard-perret

Natha­lie Per­rin, Ecrire dit-on, Gale­rie Hein­zer Resz­ler, Lau­sanne, du 22 août au 21 sep­tembre 2024.

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