Morgane Salmon, C’est comme ça

Fée Mor­gane

Pour Mor­gane Sal­mon, ce qui est fort impor­tant reste la beauté et l’art pur. Elle est ce qui nous console de vivre. Un petit pro­verbe per­san exprime par­fai­te­ment cette impor­tance de la beauté dans une vie : «Si tu me donnes deux pains, j’en ven­drai un pour ache­ter des jacinthes pour nour­rir mon âme». De telles jacinthes et bien s’autres sont ici créées en pro­fu­sion orga­nique en mêlant art et arti­sa­nat pour créer des céra­miques qui dépassent lar­ge­ment l’aspect uti­li­taire. Chaque objet devient des formes jubi­la­toires et exubérantes.

L’artiste est inclas­sable. Sa poé­sie plas­tique est un jeu du lan­gage. Elle joue avec et sourd du plus pro­fond de l’enfance de la créa­trice. Le spec­ta­teur s’enivre de formes et de cou­leurs. très sen­suelle. De tels objets nous apprennent à res­sen­tir. Il est facile de décou­vrir ce lan­gage. La beauté que contient le monde est por­tée par de telles mer­veilles. Ce sont des vic­toires sans cesse mena­cées par l’impatience du désir.
La conscience et l’inconscient des choses qui nous entourent sont ici plus vivants que chez la moyenne des autres artistes. Mor­gane Sal­mon les conduit vers un nou­veau  néo-surréalisme.  Il est anti­ci­pa­teur car la plas­ti­cienne reste voyante : « C’est comme ça » dit-elle. Elle a raison.

jean-paul gavard-perret

Mor­gane Sal­mon, C’est comme ça, L’Atelier Contem­po­rain, Stras­bourg, 2024, 168 p. — 30,00 €.

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