Il y a apparemment de l’humour ou de l’absurdité dans la peinture de Bacon. Il a pu parfois la pratiquer à l’huile, debout sur une échelle, pour révéler des corps par leur absence. C’est autant un travail en négatif d’esprit qu’en sublimation. Le tout en irréalisation par aplats de rose, bleu ou à couleur de chair.
Existe chez Bacon le prosaïsme, du cru et du baroque sur des toiles monumentales. S’y jouent toujours des ordres du désir tant la chair est aussi torchée que pleine et amplifiée. Existent bien divers courants d’énergie libidinale. Ils créent une étrange cartographie du corps toujours sans sa non-coïncidence avec lui-même.
Là se dit l’infinité de la peinture dans chaque portrait qui ne regarde que lui-même. Mais il est provocateur à qui l’admire dans ce qui devient une peinture d’épouvante où tout échappe à la réalité au profit du double.
jean-paul gavard-perret
Francis Bacon, Francis Bacon et l’âge d’or du design, EAC, Mohans-Sartroux, du 9 juin 2024 au 5 janvier 2025.
What else ?