Les oeuvres de P.-Y. Freund, d’années en années, ne cessent de progresser. Entre conceptualisme et beauté absolue, l’auteur procède toujours à un alliage (et une alliance) entre l’image et sa critique. Mais l’objectif, de manière matérielle, est de retourner les habituelles représentations pour leurs re-présentations.
Un tel artiste est créateur et critique tout en rappelant que les exercices visuels qu’il offre nous interrogent par le privilège d’une beauté presque marmoréenne. Néanmoins, Freund joue de tels indices qui se veulent parfois des “anomalies” fondatrices, tout en se limitant à un simple aspect ludique. Nous pouvons parler alors d’un plaisir abstrait mais aussi sensuel.
Les états renaissant qu’un tel artiste suscite provoquent des insurrections mélodiques selon divers types de dialectique. S’exhaussent dans des génies du lieu et de leurs matière des expérimentations poétiques capable de réveiller tous regards.
jean-paul gavard-perret
Pierre-Yves Freund, In fine, MAmusée, 53800, Congrier, mai-juin 2024.