Pour saisir animaux sauvages et domestiques, Cristina Paveri garde un seul cap : “représenter leur beauté ordinaire en me détachant de la vision édulcorée et féerique avec laquelle nous avions l’habitude de les regarder et de les raconter.“
Bien que à la poursuite des habitudes des animaux, chaque image est issue d’une rencontre bien plus fortuite que forcée, “produite presque en trébuchant” dit la promeneuse.
Mais Cristina Paveri brouille les moments les plus sombres, et ceux de calmes, de beauté. Elle perturbe aussi magistralement les frontières qui se dévoilent progressivement. Elle offre surtout un sentiment de gravité mêlé à une puissance là où une telle créatrice dirige directement son regard vers les “spectateurs”, ailés ou marcheurs.
jean-paul gavard-perret
Cristina Paveri, Quotidiano animale, L’oeil de la Photographie, avril 2024.