Enrico Marini, Les Aigles de Rome — Livre VI

Une véri­table fresque historique…

C’est sur ordre de Livia, l’épouse de l’empereur, que le petit-fils d’Augustus, exilé sur l’île de Pia­nosa, est assas­siné après la mort de son grand-père. C’est Tibe­rius qui suc­cède à son père et Livia désigne Lucius Aelius pour le secon­der. Ger­ma­ni­cus est dési­gné pour prendre la tête des légions du nord, du Rhe­nus. En com­pa­gnie de Lucius Aelius, il assiste à des com­bats de gla­dia­teurs dans l’arène.
Le vain­queur défie le sui­vant, un com­bat­tant qui a la répu­ta­tion d’être redou­table. Pour pimen­ter le com­bat, Mor­phea sug­gère qu’il lutte contre trois adver­saires. Il triomphe et c’est Mar­cus qui se révèle lorsque le vain­queur se démasque, ce sol­dat à la répu­ta­tion de déser­teur lors des défaites contre les Germains.

Mar­cus, dans une taverne, est en com­pa­gnie de Cabar, un ser­vi­teur de Mor­phea quand des gla­dia­teurs veulent ven­ger leur ami tué par lui. Après une belle bagarre, Cabar l’emmène chez Mor­phea car elle veut le voir. Elle a reçu une mis­sive d’Arminius l’informant que Titus, son petit-fils, le fils de Mar­cus, est entre ses mains. Si elle veut le revoir elle doit se rendre…
Paral­lè­le­ment, Lucius Aeluis rejoint des conju­rés bien déci­dés à prendre le pou­voir sur Rome…

Ce nou­veau tome ins­talle le récit pen­dant que s’organise la suc­ces­sion d’Augustus. Celle-ci ouvre des appé­tits. Enrico Marini met en avant Mar­cus, son héros qui se trouve entraîné dans une suite d’actions mus­clées pour défendre sa vie, son hon­neur et se mettre en quête pour retrou­ver un fils qu’il n’a pas eu le temps de connaître. L’auteur illustre de nom­breuses scènes de com­bats, que ceux-ci se déroulent dans l’arène, dans les tavernes ou dans le dédale des ruelles.
maître d’œuvre com­plet, Marini orga­nise un récit au plus près de l’Histoire, appuyé sur un tra­vail docu­men­taire consé­quent, tra­vail qui rejaillit dans chaque planche. Il offre un beau réa­lisme tant pour les cos­tumes, les décors que les armures. L’immersion dans les pre­mières années de l’ère chré­tienne est totale.

Il met en scène ses groupes de per­son­nages avec un art du posi­tion­ne­ment remar­quable. Le des­sin, à la cou­leur directe, est maî­trisé de belle manière. Si les guer­riers sont mus­clés, pos­sèdent des corps mode­lés par l’exercice phy­sique intense, le des­si­na­teur dévoile sans rete­nue la plas­tique des héroïnes, les repré­sen­tants très sou­vent sans voiles.
Ce tome pro­pose une intrigue bâtie avec rigueur, dont le dénoue­ment ouvre vers de nou­velles aven­tures du héros. Et c’est un régal !

serge per­raud

Enrico Marini (scé­na­rio, des­sin et cou­leur), Les Aigles de Rome - Livre VI, Dar­gaud, octobre 2023, 88 p. — 16,95 €.

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