Le second cycle débute dans un maelström d’actions, avec de l’aventure à foison, des héros mis dans des situations très délicates, obligés de se lancer dans une traque sur une planète inconnue recélant de multiples dangers.
Une héroïne en particulier qui donne le rythme après une période de doute, voire de dépression, et recouvre toute sa hargne pour retrouver sa fille.
Après la mort tragique de Kash, deux vaisseaux foncent dans l’espace. Dans l’un se trouve Shaël le guerrier et dans l’autre, le U.C.C. Dolores, Mony et Tuco. Elle est une ancienne nonne devenue une flingueuse hors-pair. Il est de nature simiesque et elle doute de sa fidélité. Attaqués par des pillards montés sur d’immenses corbeaux, les vaisseaux s’échouent sur une planète inconnue. Alors qu’il faut se défendre contre les assaillants, Mony est prise de contractions et accouche, dans la douleur, d’une fille.
Dans l’urgence, face au danger, Tuco place le bébé en sécurité dans le robot qu’il a construit et donne un dopant à Mony pour la remettre sur pieds immédiatement.
Sven, à la tête des pillards, prend possession du robot après avoir endormi le couple à l’aide d’une bombe anesthésiante et les avoir enchaînés l’un à l’autre.
Mais, lorsqu’ils se réveillent, Mony et Tuco se défendent si bien qu’ils tuent leurs assaillants, sauf Sven qui s’enfuit avec le robot, sa prise de guerre…
L’intrigue s’articule autour de cette situation, cette volonté sans faille d’une mère voulant sauver sa progéniture. Qu’y-a-t-il de plus dangereux qu’une mère à qui on a volé son enfant ?
L’action, tonique et omniprésente, passe par la progression du couple enchaîné au repaire des pillards où Sven défend sa prise cherchant à l’ouvrir, où Shaël, capturé, est retenu prisonnier. Et les auteurs ne sont pas tendres avec Mony, lui faisant vivre les affres d’une mère et de gros dommages physiques.
Le dessin est tout à fait conforme à ce que l’on peut attendre de celui qui a si magnifiquement mis en planches les aventures magiques de Lanfeust de Troy. Les personnages sont expressifs quelle que soit leur morphologie et il offre des décors splendides, des vues remarquables et des scènes d’action particulièrement énergiques. On peut toutefois remarquer moins de détails, des vignettes plus grandes. Par contre, l’illustration de couverture est quelque peu anticipatrice par rapport au scénario du présent tome.
La mise en couleurs de Lyse Tarquin est très efficace et met en valeur de belle manière protagonistes et décors, donnant des reflets neigeux qui seront prisés par les amateurs de skis, des teintes éclatantes pour souligner les combats.
Un début de cycle tonitruant mis en scène de belle manière.
serge perraud
Didier Tarquin & Lyse Tarquin (scénario, dessin, couleur), U.C.C. Dolores – t.04 : La dernière balle, Glénat, coll. “24x32”, décembre 2021, 48 p. – 14,50 €.