Hermann, Jeremiah — t.36 : “Et puis merde”

Le trente-sixième tome de la série Jere­miah

Jere­miah et Kurdy sont les seuls res­ca­pés de l’incendie cri­mi­nel de l’hôtel près duquel ils dor­maient. Leurs motos, posées contre un mur, ont brûlé. Les mili­ciens arrivent. Après un bref inter­ro­ga­toire, ils les auto­risent à par­tir. Alors qu’ils s’éloignent, l’un d’eux semble recon­naître celui qui, il y a dix ans, a assas­siné une femme pour son magot.
Les deux barou­deurs attendent, sur le bord de la piste, un moyen de loco­mo­tion quand arrive un camion. Mais plu­tôt que s’arrêter, un pas­sa­ger leur tire des­sus. Jere­miah, dans sa course pour se mettre à l’abri, perd son cha­peau. Les mili­ciens qui se sont lan­cés à leur pour­suite sont pris dans une tem­pête de sable et de cailloux. Leur voi­ture est empor­tée par une tor­nade. Cepen­dant, un res­capé sort de la car­casse bien mal en point. Alors qu’il va tirer sur les héros, une chute de pierres pro­vi­den­tielle les sauve. Jere­miah retrouve son cha­peau devant une étroite faille mas­quée par des brous­sailles et qui débouche sur…

Hermann embarque ses deux héros dans une nou­velle aven­ture où ils devront, une fois de plus, défendre leur vie face à une bande de tueurs. Her­mann pro­pose un scé­na­rio axé sur l’aventure, l’action et toutes les péri­pé­ties induites. Il confronte ses per­son­nages à une sorte d’énigme, dans une île en plein désert. Mais aucune île, chez Her­mann, n’est para­di­siaque.
On retrouve tous les défauts de l’humanité, toutes les hor­reurs que l’homme peut géné­rer. Le scé­na­rio, cepen­dant, reste un peu linéaire et sans sur­prises car les héros s’en sortent tou­jours. Il reste par ailleurs un cer­tain nombre de points inex­pli­qués.
Le titre, en revanche, inter­pelle car s’il est pro­noncé en conclu­sion par Kurdy, il peut aussi signi­fier un sen­ti­ment de l’auteur. D’ailleurs, celui-ci n’hésite pas à mettre dans les dia­logues des réfé­rences aux fèces avec qua­torze fois merde, une fois emmerdé et merdé et quelques shit pour compléter.

Ah !, le gra­phisme ! Le des­sin sauve l’album par ses aqua­relles, son sens de l’image, du rythme, du dyna­misme ! Si le scé­na­rio reste un peu en-deçà, le gra­phisme est tou­jours superbe. Ce tome 36 est d’abord pour les fans de la série et pour les ama­teurs de belles aquarelles.

serge per­raud

Her­mann, Jere­miah — t.36 : Et puis merde, Dupuis, octobre 2018, 48 p. – 12,00 €.

Leave a Comment

Filed under Bande dessinée

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>