Les échanges entre les deux poètes furent réduits eu égard à la mort d’Apollinaire. Et de fait, les lettres “disparaissent” pour une accumulation qui recouvre la majeure partie du livre. Etait-ce bien utile ?
On aurait rêvé d’un livre plus mince dans l’esprit des Editions Fata Morgana.
Tout ce décorum de notes enrichies de nombreuses reproductions documentaires peut sembler superfétatoire. Seul compte la rencontre de deux débutants en poésie qui rêvent de gloire et tombent amoureux l’un de l’autre.
Dès lors, ils travaillent et sortent dans Paris. Quand ils sont séparés, ils s’envoient des lettres en forme d’énigme dont seuls ils demeurent propriétaires des clés et pour se signaler opportunités d’emploi, déplacements imprévus et divers ordre du jour.
Les lettres sont succinctes et qui plus est grevées de jeux de mots sibyllins, de quelques poèmes, de déclarations d’amour avec disputes et réconciliations comprises. Se retrouvent aussi Jean Moréas et Paul Fort à La Closerie des lilas, la création de la revue “Le festin d’Esope” afin qu’émerge une poésie nouvelle d’inspiration médiévale, renaissante, symboliste, romantique, mais modernisée et “verticale” (pour reprendre le terme de Juarroz) dont les deux amis seraient les initiateurs.
Apollinaire apparaît enthousiaste, Salmon plus réservé. Les deux sont étrangement timides pour avouer leur amitié élective.
jean-paul gavard-perret
Guillaume Apollinaire & André Salmon, Correspondance 1903–1918 & Florilège 1918–1959, Éditions Claire Paulhan, avril 2022, 488 p. — 39,00 €.
il demeure d’enverguRe moyenne … juste en deuxième ligne avant la fin de cet article …
bonjour,
correction mise en ligne
merci de votre lecture
cdlmt,
la redaction
Bonjour,
Votre article tombe à pic, merci pour celui-ci, votre site est sympa.
Vraiment …
Votre article est plus jouissif que le film
Votre article fait œuvre de salubrité publique par ces temps où plus que jamais les cuistres essayent de se faire passer pour des penseurs. Quant à la bêtise, “un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire”. C’est l’éternelle histoire de la paille et de la poutre. Merci et… encore !
J. R.
Grand Merci ! Vous nous éviter de perdre un temps précieux ! AMJ
Bonjour et merci de cette critique. Etant l’auteur de “Les animaux parlent”, je me permets d’informer d’éventuels lecteurs ou lectrices (permettez-moi de n’oublier personne…
) de l’existence d’un site web accompagnant le livre. Vous y trouverez quelques extraits (ainsi que des enregistrements, des films…) :
https://mathevon0.wixsite.com/website-2/phoquebarbu
https://mathevon0.wixsite.com/website-2/copie-de-croc
https://mathevon0.wixsite.com/website-2/extraits
Bon voyage sonore !
Nicolas Mathevon