Blade Runner
Le pêle-mêle d’Alain Marc est néanmoins très organisé. L’auteur a repris ses notes et arguments au sujet de la littérature. Mais il précise ses approches. Il s’agit “De l’écriture, du langage et de la traduction, des œuvres et des modernités, des journaux carnets et lettres, de l’artiste ou de l’écrivain, de la critique de revue et de la critique de presse, de l’étude critique ou de l’essai, du discours du penseur, de l’édition des livres des éditeurs, des lectures”.
Tout cela sans oublier l’éloge de la traduction comme le dévoiement des auteurs en parleurs qui se matérialise sous forme de pensées flashes et de détails. Et ce, afin que tout passe d’ Idea en Lumina un peu comme comme dans les épiphanies de Joyce. Avec au besoin l’arrivée de la Phantasma donc l’image– apparition.
Mais de tels fragments ne servent pas pour autant à faire l’éloge du petit rien, l’auteur à d’autres ambitions. D’où son effort de conjuguer ces éléments parcellaire sous forme sinon de continuum, au moins d’ordre.
Pour autant, comme il l’exprime, “avant de pouvoir rassembler il faut avoir noté patiemment chaque éclair de pensée.” C’est une manière par le désordre premier de structurer — mais juste ce qu’il faut — sa pensée.
jean-paul gavard-perret
Alain Marc, La Littérature, A propos de, Editions Douro, coll. La diagonale de l’écrivain”, Paris, 20 juin 2023, 224 p. — 16,00 €.