David Chrisoffel n’est pas de ce ceux qui, écrivant, attendent assis là sur une pierre et scrutent un horizon sans nuages. Il a mieux à faire. Et de ce que les premières pages de La Recherche lui a offert lorsqu’il les a visitées, il a trouvé la lumière et il est resté livre et mains ouvertes.
Ses yeux n’ont pas vieilli dans le feu d’une telle révélation. L’auteur est tombé sous le charme de fin de journée langoureuse d’un tel chef d’oeuvre. Mais la tempête qu’a jeté un tel livre ne lui a pas suffi.
David Christoffe a apporté se contribution, sa souffrance, son plaisir à celles de Proust. Pour savoir si la rose de la douleur poussera ou si une larme tombera de l’œil du ciel désert, tout tient sur ce court texte débarcadère présenté en regard des 4 premières pages de Du Côté de chez Swann, recomposées à l’identique d’après la première édition de La Recherche en une confrontation stimulante et drôle en ce “hors-là”..
L’imagination de l’auteur gratte de nouveaux objets sur le débarcadère du sommeil et ce, sans se soucier dece que les autres font dans la maison de Proust et ses secrets.
L’auteur y déambule pour son meilleur, y trouvant son respir.
jean-paul gavard-perret
David Christoffel, De mémoire j’aurais voulu être plus précis, Éric Pesty éditeur, 2023, 16 p. — 10,00 €.
Concis et même précis malgré lui David Christoffel offre une paperolle perso où chacun trouve sa respiration .