Francesco Pergolesi, Beware of the Dog

Une (belle) vie de chien

Dans ce “mondo cane”,  le Véni­tien Fran­cesco Per­go­lesi crée un uni­vers baroque autant ago­ni­sant que renais­sant. Il rap­pelle com­bien la rela­tion de l’homme au chien a évo­lué au fil du temps.
L’animal n’est plus l’objet d’un “cave canem” ou d’un ren­fort à la chasse comme à la recherche de truffes. Plus que le che­val, il est devenu l’ami de l’homme. Celui-ci en devient l’esclave consen­tant et sans mesures.

La pho­to­gra­phie relie avec grâce et sur­tout iro­nie le chien à son maître de jadis en des images dont la fac­ture reprend la tra­di­tion pic­tu­rale du por­trait tout en un ren­ver­se­ment des rôles. C’est aussi ins­truc­tif que déri­soi­re­ment signi­fi­ca­tif.
Et ce, au moment où le tou­tou un rien snob s’approprie la place que l’homme et sa com­pagne, l’artiste et son égé­rie, tenaient jadis.

L’auteur ins­truit ainsi l’image d’une capi­tu­la­tion d’un côté et d’une conquête de l’autre. A cha­cun de se faire un avis sur la ques­tion et cette nou­velle vision du “couple” et de ses trans­ports “amoureux”..

jean-paul gavard-perret

Fran­cesco Per­go­lesi, Beware of the Dog, Cathe­rine Edel­man, du 1er mai au 30 juillet 2023.

1 Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

One Response to Francesco Pergolesi, Beware of the Dog

  1. Villeneuve

    L’ incon­di­tion­nelle fidé­lité de l’animal a séduit l’homme . Bingo pour le véni­tien qui a tout com­pris du ” mondo cane ” .

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