Marie Morel, Exposition

Jouer du suggestif 

Marie Morel a choisi de “ char­ger ” ses toiles pour faire jouer les figures en dif­fé­rents effets de répé­ti­tions. L’amour — au sens large — se décons­truit et se recons­truit avec humour.
Per­sonne ici ne compte pour des prunes. Sauf celles de Cythère.

Les muses comme les colombes s’amusent entre elles. Mais cha­cune est à sa place. Si bien que leurs jeux ne sont pas dan­ge­reux — sauf bien sûr à ceux qui se laissent prendre. Et ils sont sans doute nom­breux.
Ces “per­son­nages” deviennent les sujets de pein­tures, donc ils sont appa­rem­ment fixes. Mais tou­te­fois ils dansent dans un esprit que la créa­trice sou­ligne de quelques mots.

Et si de telles images se veulent “inno­centes”, c’est juste pour sup­pri­mer ce qui détour­ne­rait l’attention ailleurs que face à la mytho­lo­gie inven­tée par l’artiste.
Elle ne pré­tend pas trans­for­mer le monde : elle se contente de sug­gé­rer une fémi­nité de manière fron­tale ou par le jeu de la métaphore.

S’opère une confron­ta­tion iro­nique et poé­tique. L’implicite plus que l’explicite tient lieu d’érotisme dis­cret. Car croire mon­trer ce que tout le monde connaît rend les images chi­quées ou fausses.
Il vaut mieux jouer du sug­ges­tif pour nour­rir la chimère.

Et Marie Morel invente des volières pour l’apprivoiser là où chaque espiègle est à sa place afin de sub­ju­guer les regards.

jean-paul gavard-perret

Marie Morel, Expo­si­tion, gale­rie Eli­sa­beth Picot — Le Roy, Mor­gat, août 2021.

1 Comment

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One Response to Marie Morel, Exposition

  1. Morel

    Merci Jean-Paul !

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