Il faut bien quelques raisons impérieuses pour écrire. La première est exactement celle qui — poussant à caresser le souci de l’autre — voit son entreprise d’histoire d’O ne pas changer la face des choses mais tomber à l’eau. Pourtant c’est tombal et velouté. C’est volupté. Que Saint Fandecul me vienne en aide pour remuer le valseur, opter pour l’allegro sinon à perpétuité du moins que piaffe mon Edith de Nantes, ma Ruth à bagage, ma Marie Bas de l’aile.
Qu’elle exhibe encore les pièces à usiner par son graisseur de lampion. En sa sébile Jésus joue le Robin des bas. Mais il faut souquer, sabrer, crapuler, musiquer, truiter, denter, crapuler, draculer, capitonner, éper, ruer zébrer, cramer, débarbouiller, apoger, ligoter, dévaliser, composter, philtrer et filter, plantagener, coquer, taurréer, frémir, terrer, fifrer, trogner, boucher, racler, couillir, plomber, escrimer, déglutir, massier, saliver le point G, cambouiner, hold-uper, anusoter, conjuguer, pétrir et arrondir les fins de moi, troncher, purger, presser, barbarer, accélérer, obturer, operculer, turbuler, percer, boulonner, suçoter, suce-hurer, mouliner, béanter, vernisser, reluire, astiquer, parler du nez ne pouvant — mastiquant — respirer, guerroyer, turgescer, funambuler, tisonner, calibrer et circonvenir, le bas lancer, danser, swinguer, rotativer, forcer, corsager, gîter pistonner, trousser, dujetonner, gigoter, mamelonner, gauler, turlurer, forger, jambonner, mais aussi romantiser, amender, sphérer, éructer, bouter, souquer, bousculer dans expédier, broder badiner, vivifier, appâter, épater, heurter, troubler, cuber, tâtonner, officier sans réserve, visser et vicer (enfin presque), couronner, souillonner, grimper aux rideaux, chat ne pas louper, enfanter, tintinnabuler, saliver, gober, bordurer, torcher, pomper, frégolir, s’accroupir, gloutonner, vidanger, époumoner, éplucher, brancher, brandir, palper, chiader, tamponner, écumer, détrôner, condescendre, merceriser, spiraler, cochonner, se jucher, dépoussiérer, boursicoter, bouter, grogner, gronder, bramer, tremper, baigner, ne pas changer de main, pincer, brandir et racketter pour que la der des douairières se mette à s’enflammer et son dégoût piller afin de la faire roucouler abasourdie et sonnée, avant bientôt inerte de démanteler m’absenter, évacuer, lâcher et déguerpir en taciturnes burnes, affaibli, éreinté par l’attirante vénérée désormais désenchantée.
Elle me reprochant de la boycotter après tout le mal que je me suis donné mais se croyant bradée. Et moi de bredouiller en me rhabillant au plus vite et évitant de chicaner pour ne pas la contrarier ni controverser, quoique désappointé par celle qui sous la tempête me sembla apprécier d’avoir été honorée voire grisée avant de s’écrouler en félicité. Mais c’était comme si soudain elle se débarrassait du serpent que je fus pour — qu’à Dieu ne plaise — l’incarner. Mais sans doute estimant que je n’avais trouvé que des bas-fonds en lieu et place de son trésor insondable.
Néanmoins je me voulus poète de son corps, médecin de son âme. Mais avait déjà disparu l’envoûtement exorcisant. Il fallait donc la quitter sine die pour un temps afin d’attendre, attendre encore de la naïade son “reviens-y” et son “je suis contente que vous soyez revenue”. Et ce, en réaction différée de mon intrusion qui lui donna ressentir certains frissons — entre autres grâce ce qu’Henri Michaux nomma “la verge gluante de vérité”. Sans doute comprendra-t-elle que tout cela ne fut qu’un début et indiquait sommairement le courant à suivre. Mais le terrain est glissant alors que nous le croyons vierge. Il faut toujours savoir retourner au rivage avant de se laisser remporter par les vagues et que des nuits nous appartiennent encore dans la montée verticale et explosive de tels moments d’existence.
Jean-Paul Gavard-Perret
Joliment exprimé