Dans ce nouvel opus et comme l’indique l’éditeur, Roland Sénéca “bouche les intervalles dans le bain du langage”.
Tout se joue dans l’articulation des dessins et des texte qui d’une certaine manière nous obligent à nous voir et nous nommer.
Le dessin entame le travail que le texte et sa métaphysique particulière achèvent, précisent, déplient comme souvent chez un tel créateur.
Et ce, pour nous retrouver tout en remontant aux sources du dessin et du langage.
Texte et image, intellectuellement et sensoriellement, créent une coïncidence contre les souillures que génèrent les ténèbres que Sénéca éclaire.
Il continue d’un livre à l’autre à nous faire signe en entretenant une relation native pour atteindre un point premier, indestructible, visible par le noir de l’encre.
Nous cherchons toujours à le découvrir et le créateur le fait jaillir et crépiter par son inspiration la plus profonde.
jean-paul gavard-perret
Roland Sénéca, L’avancée aveugle, Fata Morgana, Fontfroide le Haut, 2020, 104 p. — 20,00 €.