Jacques Cauda aime faire la fête. Avec cette cochonne qu’on nomme la mort. Mais il se dégage des truismes pour ce K d’espèce qui réunit les frères dit humains.
Ennemis ou non, ils y feront amis-amis à Miami comme ailleurs. Le col haut sale ou parfait qui habillera leur dépouille ne les rendra pacifique que ça. Mais dans ce roman ce n’est plus le problème.
Les Parques blêmes n’ont rien à faire dans ce parc à anathèmes. Les macs crâmés de toujours comme Daisy hier en pâtissent d’un juste retour des choses (les leurs étant faites de défaites).
Plus besoin pour eux de crypter leur message en divers caches allo.
D’autant que Cauda met les points sur les i sans circonvolution. Lorsqu’il dit “un”, il ne tourne pas autour du pot et n’affirme pas — comme chez Peugeot — “Cinq sans quatre”.
C’est pour lui une manière de préciser ex abrupto une jouillasse à l’orée du trépas.
Et si, lorsque la mort arrive, nous croyons à un espoir, Cauda — telle une soeur Anne - ne voit rien venir sinon le trou béant où plonge notre ultime plumier.
Même s’il espère que, sur nos tombes, des amoureux viendront s’envoyer en l’air, pour qu’il n’y ait pas que les cadavres à se raidir dans les cimetières.
jean-paul gavard-perret
Jacques Cauda, Fête la mort !, Editions sans crispation, 2020 — 14,00€.
A paraître en septembre.