Véronique Loh, D’autres soleils

Sur les routes de Sicile

Au milieu des bruits et brou­ha­has d’un voyage de groupe en Sicile, Véro­nique Loh a su entre­prendre un périple paral­lèle et plus inté­rieur où chaque image est dif­frac­tée afin de construire une nar­ra­tion de moments “offerts pen­dant les épi­sodes de trans­port qui laissent le silence s’installer, le corps se poser et l’esprit vaga­bon­der” écrit la photographe.

Les pay­sages glissent imper­cep­ti­ble­ment dans l’espace de la repré­sen­ta­tion. Il devient autant men­tal que visuel. Tout semble prendre une inquié­tante insta­bi­lité par la cou­lée ou la diva­ga­tion de l’imaginaire à l’affût de ce que la vision ren­contre. Les “choses vues” demeurent latentes et incer­taines comme la source même de la vie.
Les émo­tions ne sont plus seule­ment optiques et la sen­si­bi­lité ne reste pas seule­ment visuelle.

Par le noir et blanc, le rap­port au pay­sage devient hal­lu­ciné  et comme sorti d’une source mys­té­rieuse qui va à la ren­contre et à l’encontre de l’enfermement inté­rieur et de l’effacement.
Véronque Loh, une nou­velle fois, trans­crit ce qu’elle voit et éprouve sur un fil entre rêve et réalité.

Se tra­duit une volonté d’être et de pré­sence (que la créa­trice trop sou­vent se refuse) en accor­dant au pay­sage quelque chose de plus que ce qu’il a.

jean-paul gavard-perret

Véro­nique Loh, D’autres soleils, 2020.

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