Gabriel Katz écrit, en outre, des romans de science-fiction, de fantasy pour les jeunes adultes. Il est l’auteur d’une série policière désopilante publiée au Masque avec Benjamin Varenne pour héros. C’est un comédien qui, devant assurer des petits boulots, se retrouve dans des situations périlleuses. Ce scénario est sa première intrusion dans la bande dessinée.
Dans le royaume de Volcan, Anroch le chef de guerre remet son titre en jeu. Ishan le noir, une terreur, le veut. Anroch reste vainqueur au grand dam d’un spectateur pour qui : “Tout vaut mieux qu’Anroch, même la lèpre.“
Dans la capitale de l’empire de Nemès, des troubles ont éclaté. Un conseiller rejoint l’empereur et lui suggère de donner au peuple le sentiment que tous participent, y compris la noblesse. Il propose de créer un service national pour tous, chaque famille donnant un fils, en âge de combattre, pour trois ans. C’est ainsi que Navel, d’une famille de riche commerçant et Araes, un rejeton de sénateur, s’embarquent pour la frontière nord, la zone la plus paisible de l’empire. Si Araes est déçu car il rêve de se battre, Navel est ravi car il est marié et attend un enfant.
Au fort de la Pointe, c’est l’entraînement avec un sous-officier qui veut en faire baver à ces enfants de nantis. Ils sont de toutes les patrouilles. Cependant, lors d’une d’elle, le sergent les met en garde contre des ruines maléfiques. Un incident va les pousser à pénétrer dans une cité en ruines où Araés touche une immense pierre qui s’illumine, l’envoie au sol bien groggy.
Et des hordes de barbares traversent l’océan…
Ce premier tome d’une trilogie met en place les principaux éléments du récit, le cadre historique, politique, les décors et les profils psychologiques esquissés des personnages principaux et secondaires. On affaire à un début d’intrigue joliment tourné avec moult actions et une belle mise en scène. On retrouve, avec les deux héros, les clivages entre les nantis et ceux qui viennent du peuple, l’antagoniste qui anime les seconds quand ils possèdent quelque pouvoir. P
arallèlement, Gabriel Katz brosse une série de protagonistes particulièrement barbares et des responsables politiques peu… responsables. Il développe une histoire sentimentale entre occupant et occupée et apporte une conclusion à ce premier album qui laisse présager des cascades de péripéties. Il reste encore beaucoup à découvrir, à saisir des liens peu explicités et le rôle d’intervenants à l’apparition fugace.
Le scénariste installe assez vite des effets magiques et leurs conséquences et glisse beaucoup d’humour dans ses dialogues. Le dessin de Stéphane Créty explose pour la réalisation de décors. Il propose des vues magnifiques d’arènes, de montagnes, de forêts, de ruines. Il donne des barbares monstrueux à souhait, une mise en images efficace pour les combats, n’hésite pas à faire jaillir le sang. Il est soucieux de détails pertinents pour, par exemple, les expressions de ses personnages.
Ces dessins sont rehaussés par les couleurs de Leonardo Paciarotti qui restitue avec brio les différentes atmosphères du récit.
Le sang des ruines inaugure une belle trilogie richement mise en images et à l’intrigue séduisante.
serge perraud
Gabriel Katz (scénario), Stéphane Créty (dessin) & Leonardo Paciarotti (couleurs), La Pierre du chaos – t.01 : Le sang des ruines, Drakoo, octobre 2019, 48 p. – 14,50 €.
Bonjour. Je suis vos chroniques depuis quelques jours. Est-ce qu’on peut, en quelque façon, vous aider ?
bonjour monsieur,
merci de votre intérêt pour lelitteraire.com. pourriez-vous préciser la nature l’aide dont vous faites mention ?
cordialement,
la rédaction