Ce livre pourrait être sulfureux voire considérer comme un outrage aux bonnes moeurs dans un temps qui se replie sous une hypocrisie moralisante des plus crasses. Il est vrai que la présence de Sophie V, en tant que “sujet” actif d’un tel livre, le dédouane de toute ambiguïté.
Elle a en quelque sorte pris le relais de celui qui sut apporter une “poésie enfantine” à celle qu’il célébrait. P-A Gette l’initia à l’art et lui permit de “créer un espace propice à la liberté”.
Ce livre devient un livre intime que Sophie V a repris à sa main et que son texte comme celui de Bernard Marcadé permettent de comprendre et de contextualiser dans ce renversement à 35 ans de distance entre l’artiste et le modèle puisque.
Désormais, elle tient les brides de l’attelage des mises en scène de ce qui fut et de ce qui reste.
Existe donc une remise en jeu du jeu au sens le plus précis du texte entre celui qui reste fasciné par l’univers féminin et que Sophie V. rejoint, “armée” de sa culotte-pétales ornée d’un “Om”.
Preuve que l’histoire de Lewis Carroll et de ses modèles trouve là plus qu’un nouvel avatar puisqu’elle s’inscrit selon une avancée qui lève toute ambiguïté d’une monstration délicate et en douceur.
jean-paul gavard-perret
Paul-Armand Gette, Sophie, petite fille devenue grande, Edition Rue Antoine, Paris 2019 et exposition du 4 octobre au 16 novembre 2019.
Merci, cher ami!