Sous le signe du Soleil face aux incendies
Partant des images qui se forment dans sa verve poétique, Thibault Biscarrat crée une oeuvre vitale, charnelle et métaphysique. Elle donne, face à ce qui dévore notre monde, une présence chargée d’espoir et de solarité. Une tel chemin est “vaste comme l’absence” mais c’est celui du seul voyage pour que la poésie se raccorde à des lambeaux de clarté que l’encre des poème abreuve pour ne pas se laisser prendre dans des gouffres.
“L’encre chavire les atomes bruissants d’espace” mais pour accorder une place à l’inconnu là où il convient de chercher les signes qui changeront notre demeure. La poésie ne peut donc être pour Biscarrat que chant dans un monde dévasté mais où les mots tentent une possible joie en berçant les atomes d’étoiles.
Existe là un rêve de démiurge et le livre d’un poète habité par l’Eveil afin que tout reste encore inscrit sous le signe du Soleil face aux incendies. Entre l‘air et l’eau, la réalité se décale. Et Biscarrat expose donc à l’énigme de l’espace et de corps.
La visibilité devient un état liquide mais tellurique. La sensualité y prend les tournures particulières qui font de la poésie une mystique.
jean-paul gavard-perret
Thibault Biscarrat, Le livre de mémoire suivi de La lettre première, Editions des Vanneaux, 2019, 90 p. — 17,00 € .
Cher Jean-Paul,
Je vous remercie pour votre lecture.
Bien cordialement,
Thibault Biscarrat