Souris
Sur un immense dessin-panneau de 13,60 x 2,65 m. Mylène Besson représente trente femmes nues, rieuses en taille réelle dans ce qui tient d’un nu collectif. Mais qu’on ne s’y trompe pas : quoique dévêtues les femmes qui rient de le créatrice (visible là en auto-portrait) ne sont pas à moitié dans le lit des mâles. Elles ont mieux à faire — même si – lorsqu’elles en ont envie — les rieuses chérissent ce qu’on appelait jadis la bagatelle.
Le texte inédit (« Les médusantes ») d’Annie Ernaux montre comment l’artiste détruit les apparences et les idées communes en exhibant le leurre du leurre par effet de surface. En dehors de l’œuvre elle-même et de ce texte, le livre s’enrichit de l’iconographie produite par le grand photographe Maxime Godard, le vidéaste Olivier Berardi , Gérard Cottet (photographe des reproductions) et les portraits des femmes conçus par Mylène Besson à partir de ses documents de travail, calques et photocopies.
Les corps conjuguent une liberté dans la diversité assumée. Et le dessin permet de sortir les portraits de la simple reproduction par l’interprétation que l’artiste leur accorde. Pour elle, l’image est un acte, non une chose. Et de tels portraits « intervallent » le monde de la psyché. On croit qu’ils produisent la même chose mais chacun s’émancipe : leur forme est due à la séparation du monde dont ils sont tirés. Dans leurs structures, ils sont à la fois inhabitables et accueillants. Ils disent leur caractère séparé, secret.
Cela revient néanmoins traverser le filigrane de leur songe ou de leur volonté. Dès lors, une fois de plus, Mylène Besson construit le désir latent à vivre comme intensité.
Le regard s’infiltre dans ce dédale. Il y a là une impossibilité approchée comme telle, respectée et possiblement touchable. Comme si le corps s’ouvrait à la visite de son côté caché. S’éprouve l’intimité de l’écart. Il reste la condition exigeante de l’expression artistique.
Le corps-paysage permet de réfléchir à la question qu’il pose au regard afin d’y éprouver des sentiments et des pensées originales.
jean-paul gavard-perret
Mylène Besson, Les femmes qui rient, Editions Regard — Marie Morel, 2018, 144 p. — 25,00 €.
Les femmes qui rient aiment leur corps . Le désir , en tout point , est permanent . L’avenir leur appartient . Tous les protagonistes de l’OEUVRE le savent . OUI Hymne à la VIE .
Comment faire pour commander ” Les femmes qui rient” ?
Mon libraire n’y arrive pas, et mon ordinateur non plus.
Merci
je cherchais aussi, j’ai trouvé ! envoyer un Bon de commande à Mylene Besson, 10, montee Hautebise 73000 CHAMBERY avec vos coordonnées et 8€ de frais de port
http://mylenebesson.net/index.php/livre-les-femmes-qui-rient/
Je souhaite acheter l’ouvrage mais les libraires ne savent pas le commander. Puis je le recevoir et payer par retour de courrier ?
Christiane ETEVE BL4/ 25 rue du moulin de la vierge
75014
D’avance, merci
Christiane Etévé 0681770763