Fête du slip en vertes vallées
Coco Téxèdre continue à semer le trouble nécessaire par la facture de ses images : les nomenclatures cartographiques se superposent sur des textiles peu catholiques. D’où des dérives où les géographies se mêlent.
Fidèle à sa vocation de sorcière iconoclaste dadaïste, l’artiste accorde au réel toute la distance qui lui convient.
L’humour est de rigueur, mais la rigueur n’est pas de mise. Avec dessous mais peu de dessus, le paysage est évoqué sans convenance en des territoires qui ne sont pas forcément ceux qui sont attendus. Dilaté ou elliptique suivant la manière de l’envisager, le Val de Loire trouble le regard non sans “sexhibitionniste” même si le délire conserve un certain quant-à-soi qui n’a rien de pornographique.
Néanmoins, les fourrés en cotonnade engendrent des ouvertures et offrent un temps pour le rire, un autre pour la réflexion. C’est pourquoi ici l’image ne se vide jamais de sa substance.
Elle permet de ranimer certains obscurs passés et des vendanges tardives.
jean-paul gavard-perret
Coco Téxèdre, Loire Vallées, Chai Pierre & Bertrand Couly, du 7 avril au 1er juillet 2018.