Nury del Ferro est une collagiste d’exception. Ses œuvres accouchent d’une mixité souveraine. La couleur jaillit des corps qui laissent dans leurs présences des effusions, des amours, des pensées et des peurs. Le collage permet d’éliminer tout ce qui est inutile pour ne conserver qu’une force éloquente où tout se tient. La pulsion est permanente et une forme de chorégraphie tout autant : elles entretiennent l’espoir et l’aspiration pour dégager le monde et l’être de leurs miasmes.
Dans le vide et la blancheur du support, le collage propose une poésie sophistiquée et néo-surréaliste offerte par une technique parfaite où la femme est sublimée. L’émotion reste intacte dans la délicatesse d’un tel travail. Tout est en suspens, en vertige afin de prouver que chaque sensation est complexe. Par la hardiesse des entrelacs, des formes et de couleurs, Nury del Ferro suggère une beauté particulière dans l’art qui semble le plus simple mais qui demeure le plus difficile.
Ses empreintes de rien deviennent des empreintes de tout et sont autant de procédés d’une inspiration majeure. Derrière les faux-semblants, les faux-fuyants, les pirouettes, l’artiste reste toujours originale. Il ne s’agit plus alors de retrancher quelque chose à ce qui est déjà de l’ordre de la disparition mais, dans un imaginaire d’élévation, de redonner vie au quasi impalpable dans un jeu d’espacement et de mouvement.
jean-paul gavard-perret
Nury Del Ferro, Collage noir, Auditorio El Batel, Sociedad de Collage de Cartagena, Chili, à partir du 5 septembre 2017.
Je vien de voir et lire votre appreciation a mon travail. Je vous, vraiment, remercie pour cette gentillèsse et pour votre sensibilité et sagesse a l’heure de traduire, a mon avis, parfaitement, ce qui est au fond ou derrière de chaque oeuvre et de chaque artiste.
Votre écriture nos enmène dans un lieu réel dehors du monde ou la pluspart des artistes habitent.
Merci beaucoup pour la dedication de votre temp et grandieuse écriture que possibilite la chance de être connue dans d’autres endroit.
Mes salutations et gratitude,
Nury Del Ferro