Sylvie Aflalo et l’immanence féminine
Sylvie Aflalo par la magie du Smartphone crée le présent poétique : des cuisses lascives soutiennent de leur énergie et langueur la douleur et la joie, la solitude ou le partage. La poésie transforme la vie sinon en destin du moins en occasion de sens là où sur la forge du non dit des images saillissent. Photographier revient à traverser des frontières, sortir des sillons, faire danser le corps sur la musique à effluves érotiques. Le corps se devine loin du pur épanchement. Il propose un rituel qui projette le regardeur à la frontière de qui il est lui-même (ou de ce qu’il voudrait devenir). Le corps invite à une méditation en rappelant que lorsque la femme se retire ou que nous la sentons fondre, son absence fait que nous ne vivons désormais en songes de sable. Et ce, même si nous nous voudrions devenir des poissons de sang.
Orphée peut bien s’impatienter, les fées de Sylvie Aflalo gardent pour elles leurs suaves étouffements porteurs de doux présages. Ce qui n’empêche pas de caresser des yeux des bouquets de solstices fait de soie et de poudre aux yeux que sème l’artiste en habile traîtresse. Nous revenons ainsi dans des jardins d’Eden toujours de plus loin et comme reviennent les revenants. Preuve que la photographie entretient un rapport de fond les nocturnes amantes.
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jean-paul gavard-perrret
Sylvie Aflalo, Corridor Elephant, Paris, 2017.
J’aime beaucoup tes photos Sylvie
Bien, trés bien…maintenaint je veut te imaginé.