Celle qui vient beaucoup du cosmos et un peu de Montréal : entretien avec Louise Warren (Le plus petit espace)

Entre­tien avec l’auteure de Le plus petit espace :

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Mon hor­loge intérieure.

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?
Ils sont tou­jours actifs.

A quoi avez-vous renoncé ?
A pati­ner, à faire du vélo, à conduire une automobile.

D’où venez-vous ?
Un peu de Mars, de Nep­tune, un peu du centre-ville de Mont­réal et, aujourd’hui, du lac.

Qu’avez-vous reçu en dot ?
Le silence de mon père, la parole de ma mère, l’émerveillement et la sen­si­bi­lité des deux.

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?
Le thé, les yeux de mon amou­reux, un coup de fil de mes enfants, la vue sur le lac, mon chat sur mes genoux..

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres poètes ?
Je ne cherche aucune dis­tinc­tion, je suis mon chemin.

Com­ment définiriez-vous votre approche du temps ?
J’aime d’amour le présent.

Quelle est la pre­mière image qui vous inter­pella ?
La pluie dans les vitres, les cartes divi­na­toires de Mlle Lenor­mand (celles de ma grand-mère), le mou­ton du Petit Prince dans sa boîte.

Et votre pre­mière lec­ture ?
« La Com­tesse de Ségur » et les Quick et Flupke.

Quelles musiques écoutez-vous ?
Les musiques du monde, Jordi Savall, Daniel Tay­lor et le Tri­nity Choir, Leo­nard Cohen, les der­niers Nick Cave.

Quel est le livre que vous aimez relire ?
Le “Yi Jing” (dans l’édition de Cyrille Javary), le “Wal­den” de Tho­reau et « Je suis ce que je vois – Notes sur la pein­ture et des­sin » d’Alexandre Hollan.

Quel film vous fait pleu­rer ?
Récem­ment, “Les Inno­centes” d’Anne Fontaine.

Quand vous vous regar­dez dans un miroir qui voyez-vous ?
Les reflets du lac, deux trois nuages qui passent.

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Per­sonne. Quand j’ai besoin d’écrire à quelqu’un, je le fais. Lorsque j’ai écrit à Alexandre Hol­lan à la fin des années 1990, ce fut le début d’une longue ami­tié tou­jours vivante.

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Lis­bonne. J’écris un essai à par­tir de mon expé­rience de cette ville qui frappe tant l’imaginaire.

Quels sont les artistes et écri­vains dont vous vous sen­tez le plus proche ?
Alexandre Hol­lan, Jordi Savall, Ohad Naha­rin, l’essayiste Anne Dufour­man­telle, Sté­pha­nie Fer­rat, René Lapierre, Annie Dillard, un monde infini.

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
Un tour du monde.

Que défendez-vous ?
Le droit au silence, l’expérience esthé­tique, l’essai libre.

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
De la distance.

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“
(Sourire.)

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?
Qu’est-ce qui tient votre écri­ture en vie ? L’invention de nou­velles formes.

entre­tien réa­lisé par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 8 février 2017.

1 Comment

Filed under Entretiens, Poésie

One Response to Celle qui vient beaucoup du cosmos et un peu de Montréal : entretien avec Louise Warren (Le plus petit espace)

  1. Christiane Beaudoin

    Vous arrive-il de ne pas savoir?
    Cultivez-vous la déme­sure?
    Qu’est-ce qui vous fait peur ?
    Vous sou­haite un tour du monde en Mont­gol­fière et en che­val minia­ture pour qu’il puisse se glis­ser dans les ruelles de Lis­bonne et…remonter à bord.

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