Art & sujectivité de Coco Texedre
De quelle réalité parle Coco Texedre dans ses deux expositions de fin d’année ? De toujours la même. Celle de la féminité déclinée ici de manière métaphorique, végétale, colorée. Sa lecture de la réalité est toujours subversive et met à mal le concept d’objectivité.
Partant d’un détail répété pour explorer l’infiniment grand par l’infiniment petit, décomposant puis recomposant le réel sous formes des simulacres, de l’ensemble émergent les lignes pures et les volutes dont les dessins interrogent aussi de manière pertinente la notion de perception.
L’ artiste crée l’espace le plus nu où la narration prend une dimension particulière puisque dégagée de tout anecdote. Elle invente des mutations et des alignements aussi rectilignes que souples dans la spatialisation rythmique. En effet, Coco Texedre sait combien le pouvoir du rythme est le fondement de tous les arts. La ligne, l’épure restent donc des éléments fondamentaux de séquençage. Ils déterminent des propositions poétiques afin de porter le féminin à un niveau supérieur de plénitude par incidence de charges réciproques.
Les lignes, plus que des délimitations d’espaces, deviennent les émergences dont les présences se transforment en sonorités visuelles d’un poème plastique suspendu dans l’ouvert. Il participe du lieu auquel l’artiste donne un espace paradoxal afin qu’en surgisse la métaphore obsédante de l’existence.
jean-paul gavard-perret
- Exposition Coco Texedre , Du 2 décembre 2016 au 7 janvier 2017, Galerie des Mille Vents, Blois &
- Nouvel accrochage des artistes de la galerie, Galerie Toulouse-Lauwers, Toulouse à partir du 26 novembre 2016.