Du diable ou de l’homme, qui est le plus machiavélique ?
Tout commence par un massacre perpétré dans un TGV par deux adolescents. Vient ensuite l’interception d’un véhicule de contrebande par la gendarmerie ; à son bord, une horrible cargaison : de la chair humaine. Des faits qui semblent n’avoir aucun lien entre eux et pourtant, Ludivine Vancker, lieutenant à la section de recherches de Paris, est persuadée que quelqu’un orchestre dans l’ombre ces différents événements sanglants. Sa conviction est très vite renforcée par la découverte de plusieurs personnes littéralement ‘mortes de peur’. Il devient urgent pour Ludivine, Segnon et ses collègues, de remonter les différents pistes et d’identifier ce Diable qui fait de plus en plus de disciples, car les faits divers sanglants se succèdent : des meurtres dans un restaurant, et dans un centre commercial n’en sont que quelques autres exemples. Le Mal serait-il contagieux ? Ludivine pourrait-elle perdre son âme dans cette traque infernale ? En tout cas, elle sera confrontée aux pires noirceurs dans cette enquête aux portes de l’enfer !
Maxime Chattam est devenu en quelques années un spécialiste du thriller, du roman noir, très noir. Ames sensibles, s’abstenir, pourrait-on dire ! Et ceci est plus vrai que jamais dans ce nouveau livre qui met en scène pour la seconde fois la déterminée Ludivine, déjà rencontrée dans La conjuration primitive. Alors que l’auteur était déjà allé très loin dans la description d’horreurs en imaginant une association des pires psychopathes dans le précédent opus, il nous invite ici encore dans une traque infernale, ou le mal prend un M majuscule, sur fond de croyances sataniques.
Toujours avec l’idée que le Mal est aussi contagieux que la pire épidémie, il confronte le lecteur à toute une série de tueurs, psychopathes, sociopathes, dont le fanatisme glace le sang. L’héroïne, déjà profondément marquée par sa précédente aventure, est sous pression constante, et pourrait perdre dans cette enquête toute son intégrité. On apprend ici, qu’on ne traque pas le Mal sans égarer une part de son humanité, et sans être confronté à ses propres démons…
Peut-on encore garder la Foi, ou tout simplement sa foi en l’Homme, quand on rencontre tous les jours l’incarnation de la folie, celle du diable, ou celle des Hommes ? Une question sur laquelle Maxime Chattam se penche à chaque chapitre, en n’oubliant pas de faire dresser les cheveux sur la tête de ses lecteurs, qui verront aussi dans quelques lignes des échos à la triste actualité de fin 2015. Les victimes sont touchées dans leur quotidien : au restaurant, dans un train, en faisant leurs courses dans un centre commercial, en se promenant. La réalité peut parfois malheureusement dépasser la fiction, quand le ‘diable’ se fait homme..
Un goût de souffre pourrait bien vous rester en bouche en refermant ce roman.
franck boussard
Maxime Chattam, La Patience du Diable, Pocket, nov. 2015, 578 P. — 9.50 €.
À mon avis Chattam, médiocre, est devenu très littéraire ou est l’ami du rédacteur !!!
OK, j’ai compris : le site n’est point sérieux.
Tous les goûts sont d
Tous les goûts sont dans la nature…comme le confirme les ressentis très différents sur les dernières publications de M Chattam. Cela ne remet pas en cause le sérieux et le cœur que mettent les différents chroniqueurs du site à faire découvrir (ou pas!) de nouveaux livres ! Bonne(s) lecture (s) !
..comme le confirment les ressentis…petite erreur(envoi trop rapide) qui prouve qu’on travaille sans correcteur automatique…