Entretien avec Matthew Kneale, Les Passagers anglais

Matthew Kneale publie aux édi­tions Bel­fond Les Pas­sa­gers anglais. Cet éton­nant roman retrace l’expédition ini­tiée en 1857 par un pas­teur illu­miné pour retrou­ver le jar­din d’Eden, qu’il situe en Tas­ma­nie. Et donne un aperçu de ce que fut la vie des abo­ri­gènes en butte à la morgue civi­li­sa­trice des Anglais. Cha­cun des mul­tiples pro­ta­go­nistes de cette épo­pée raconte son his­toire, à sa manière et avec les mots qui lui sont propres, géné­rant ainsi une noria de récits indi­vi­duels qui peu à peu, inexo­ra­ble­ment, se rejoignent et s’imbriquent les uns dans les autres. Ce récit-cathédrale à l’architecture aussi sub­tile que monu­men­tale, qui aurait pu n’être qu’un pen­sum pétri de culpa­bi­lité post-coloniale s’avère être un roman d’aventure pas­sion­nant où l’humour - voire la farce — vient tou­jours tem­pé­rer la tragédie.

Ce qui frappe le plus dans votre livre est sa struc­ture. Com­ment en êtes-vous venu à conce­voir une construc­tion aussi com­plexe ?
Mat­thew Kneale :
Orga­ni­ser le récit en deux par­ties cou­vrant cha­cune une période dif­fé­rente ne rele­vait pas vrai­ment d’un choix. Je vou­lais en effet consi­dé­rer deux sujets, d’une part ce qui se pas­sait en Tas­ma­nie avec les abo­ri­gènes au moment des pre­mières implan­ta­tions anglaises, et d’autre part les idées qui s’en sont sui­vies une ving­taine d’années plus tard. J’ai donc été forcé, en quelque sorte, d’imaginer une struc­ture nar­ra­tive très com­plexe. Je ne pou­vais pas faire tenir tous les évé­ne­ments du livre dans une même chro­no­lo­gie, j’ai donc suivi deux direc­tions, l’une cou­vrant un long laps de temps tan­dis que l’autre concer­nait une durée beau­coup plus courte ; puis j’ai fait en sorte que ces deux niveaux chro­no­lo­giques se rejoignent au moment idoine. Quant aux nom­breuses « voix », il s’agit bien d’un choix. D’abord parce que jamais aupa­ra­vant je n’avais recouru à cette manière de com­po­ser un récit et je trou­vais très exci­tant de tra­vailler ainsi. Ensuite parce que je vou­lais uti­li­ser les dif­fé­rentes formes d’anglais telles qu’elles exis­taient à l’époque. Faire s’exprimer plu­sieurs per­son­nages à la pre­mière per­sonne revient à appro­cher leurs points de vue res­pec­tifs de façon plus intime. L’usage que cha­cun fait des mots, du lan­gage, est symp­to­ma­tique de sa façon de pen­ser, et ce sont ces spé­ci­fi­ci­tés que j’ai voulu res­ti­tuer. Repro­duire dif­fé­rents par­lers aide à appré­hen­der la diver­sité de ces points de vue.
Et, bien que j’aie abordé un sujet très sérieux — plus sérieux encore que ceux sur les­quels j’ai basé mes pré­cé­dents romans — , je ne vou­lais pas que le livre soit sérieux au point que per­sonne ne veuille le lire, je sou­hai­tais au contraire qu’il soit dis­trayant et amu­sant. Mais sur­tout je ne vou­lais pas qu’il tourne à la confé­rence et délivre un mes­sage trop clair, trop évident. Je me suis dit qu’en fai­sant entendre beau­coup de voix dif­fé­rentes, le lec­teur se sen­ti­rait mieux à même de choi­sir celle à laquelle il vou­lait adhé­rer. Le contenu n’est pas « poussé » vers le lec­teur, c’est lui qui à tra­vers ce qui lui est pro­posé fait son propre choix. Je crois que cela était très impor­tant pour moi.

 
La plu­part des per­son­nages inter­pellent le lec­teur en usant d’apostrophes — « vous voyez », « savez-vous »… Cela rend le récit très vivant.
M.K :
Oui, et sur­tout je vou­lais don­ner une voix à ceux qui n’ont laissé aucun témoi­gnage direct pour la bonne et simple rai­son qu’au XIXe siècle fort peu de gens savaient lire et écrire. J’ai com­pulsé une énorme quan­tité de docu­ments mais à pro­pos de ce qui s’est passé en Tas­ma­nie je n’ai pu dis­po­ser que de comptes ren­dus offi­ciels ; il m’a été impos­sible de trou­ver des trans­crip­tions de récits éma­nant d’aborigènes. Il m’a donc fallu ima­gi­ner com­ment par­laient ces gens que l’Histoire a oubliés.

Com­ment avez-vous « construit » le lan­gage prêté à Pee­vay ?
M.K :
 
J’ai lu tout ce que je pou­vais me pro­cu­rer sur les abo­ri­gènes, leur culture, et à par­tir de là j’ai essayé de recons­truire la façon dont il pour­rait expri­mer sa per­cep­tion propre de la réa­lité avec les mots des Blancs qu’il s’efforce d’apprendre.

Taya­leah, le demi-frère de Pee­vay, a passé deux années à Bris­tol, a été envoyé à l’école… Pour­tant, il ne parle jamais dans le livre. Pour­quoi ?
M.K :
Je ne crois pas qu’il y ait de rai­sons bien défi­nies… Il y avait tant de choses à inté­grer dans ce livre ! Et je me suis efforcé d’aller au plus bref. Si j’avais suivi Taya­leah en Angle­terre, ç’aurait pu être le sujet d’un autre livre…

Peut-être aussi son silence tend-il à mon­trer que le « moule » anglais ne peut pas être imposé à un abo­ri­gène ?
M.K :
Oui, vous avez rai­son. Tout ce qu’il a pu apprendre à l’école semble perdu parce que lors de son retour en Tas­ma­nie, per­sonne — ni les Blancs ni les siens — ne s’intéresse à ce qu’il sait. Par exemple, il nour­rit une véri­table pas­sion pour l’arithmétique et ses « maîtres » ne cessent de lui répé­ter que cela ne sert à rien pour deve­nir un « bon Anglais ».

Walie­rick, la mère de Pee­vay, ne parle jamais non plus, en dépit de son impor­tance dans le récit. Pour­quoi ?
M.K :
D’une part parce que je pou­vais tout expri­mer à tra­vers le regard de Pee­vay, et puis j’ai craint qu’il me soit dif­fi­cile de mettre dans sa bouche un lan­gage sérieux alors qu’elle est un per­son­nage très sérieux. Je crai­gnais que ses mots, trop forts, prennent un sens comique, ce qui aurait eu l’effet inverse de celui recherché.

D’où vient le terme abo­ri­gène ?
M.K :
Le terme signi­fie, lit­té­ra­le­ment, « qui habite là depuis les ori­gines ». Ce mot s’est très faci­le­ment imposé parce qu’il est simple, neutre, et ne véhi­cule aucune émo­tion ; il est dénué de toute conno­ta­tion et ne signi­fie rien de par­ti­cu­lier pour les Blancs. C’est aussi le pre­mier mot qui a été uti­lisé ; il satis­fait à peu près tout le monde parce qu’il n’est pas péjo­ra­tif ni insultant.

 
Com­ment avez-vous trouvé les noms des abo­ri­gènes de votre livre ?
M.K :
Dans des listes dres­sées par George Augus­tus Robin­son, un Vic­to­rien qui a tenté de sau­ver les abo­ri­gènes en les par­quant et en les tra­his­sant, et dont je me suis lar­ge­ment ins­piré pour créer le per­son­nage de Rob­son. La plu­part des noms étaient très longs et j’ai uti­lisé des formes abrégées.

Qu’est-ce qui a amené les Anglais à s’établir en Aus­tra­lie ?
M.K :
La néces­sité de trou­ver un nou­veau site pour éta­blir des bagnes. Ils avaient l’habitude d’envoyer les for­çats en Amé­rique mais les Amé­ri­cains se sont rebel­lés. Les Anglais ont donc été contraints d’aller ailleurs, et l’Australie sem­blait­par­ti­cu­liè­re­ment adé­quate. Ils y ont donc expé­dié les condam­nés et ont réa­lisé que les pri­sons éta­blies là-bas étaient excel­lentes.
A l’origine, toutes les colo­nies aus­tra­liennes étaient des colo­nies de bagnards, mais c’était désas­treux parce que les Anglais ne connais­saient rien de l’Australie. Le capi­taine Cook y avait passé quelques semaines mais c’était tout. Ils conti­nuaient à envoyer des bateaux pleins de bagnards mais ils man­quaient d’eau, de vivres… les déte­nus ont néan­moins sur­vé­cus et se sont perpétués.

Quel a été le des­tin des abo­ri­gènes après ces pre­mières implan­ta­tions anglaises ?
M.K :
En Tas­ma­nie, la popu­la­tion s’est peu à peu éteinte au cours du XIXe siècle. Mais il y a eu des métis, comme Pee­vay, qui ont sur­vécu et se sont éta­blis sur les îles entre la Tas­ma­nie et l’Australie. Aujourd’hui, les des­cen­dants de ces sur­vi­vants sont envi­ron six mille, je crois. Au fil du temps ils ont déve­loppé leur propre culture, consti­tuée en par­tie de tra­di­tions abo­ri­gènes et d’apports venant des Blancs. Ce n’est que très récem­ment que le gou­ver­ne­ment aus­tra­lien a mis en place une poli­tique de pro­tec­tion des peuples aborigènes.

J’ai lu récem­ment un essai de Giles Mil­ton por­tant sur les pre­mières colo­nies anglaises en Amé­rique du Nord, d’où il res­sort que les rela­tions entre Indiens et colons étaient plu­tôt ami­cales. Dans votre roman au contraire, les abo­ri­gènes sont trai­tés avec mépris et condes­cen­dance, parais­sant presque rele­ver de la même démarche d’« édu­ca­tion » que les for­çats. Com­ment les com­por­te­ments vis-à-vis des popu­la­tions autoch­tones ont-ils pu évo­luer de la sorte ?
M.K :
J’ai en effet res­senti cette dif­fé­rence. Je crois qu’au XVIe siècle, les men­ta­li­tés étaient beau­coup plus impré­gnées de prin­cipes chré­tiens, et que les Euro­péens étaient beau­coup moins arro­gants. Au XIXe siècle, en Grande-Bretagne, il y avait une incroyable arro­gance, et les Anglais avaient la cer­ti­tude que ceux qui ne pen­saient pas comme eux et ne vivaient pas selon leurs cou­tumes étaient dans l’erreur. Tout natu­rel­le­ment ils ont voulu mon­trer aux abo­ri­gènes com­ment deve­nir de « bons Anglais » mais, en même temps, ils leur refu­saient la pos­si­bi­lité d’être autre chose que des « sous-Anglais » parce qu’ils ne s’attendaient pas à ce que les abo­ri­gènes puissent se mon­trer leurs égaux à quelque égard que ce fût.
Parmi tous les docu­ments que j’ai consul­tés, j’ai aussi lu que par­fois les abo­ri­gènes avaient sauvé des Blancs qui, sans eux, n’auraient pas sur­vécu. Cela n’a pas empê­ché les Blancs de réagir par la bru­ta­lité. En géné­ral, les abo­ri­gènes avaient une atti­tude beau­coup plus géné­reuse que les Blancs ; ils avaient aussi un sens aigu de « ce qui se fait » et de « ce qui ne se fait pas » tan­dis que les Blancs se per­met­taient tout. Géné­ro­sité et huma­nité étaient des qua­li­tés uni­ver­selles chez les abo­ri­gènes alors qu’elles ne se trou­vaient que chez de rares Blancs.

Y a-t-il vrai­ment eu au XIXe siècle des expé­di­tions lan­cées pour trou­ver le jar­din d’Eden ?
M.K :
J’ignore si l’on a vrai­ment consti­tué des expé­di­tions dans le but de trou­ver le jar­din d’Eden, mais il est sûr que plu­sieurs théo­ries ont été éla­bo­rées quant à sa loca­li­sa­tion — cer­tains le situaient en Inde, d’autres en Ara­bie — et que toutes sus­ci­taient un grand engouement.

Cette hos­ti­lité qui oppose Man­nois et Anglais dans votre livre correspond-elle à une réa­lité ?
M.K :
Oh oui ! En fait, les Man­nois sont un peu les Sici­liens des îles bri­tan­niques (rires). L’île de Man est trop petite pour résis­ter à qui que ce soit. Le seul moyen que les Man­nois avaient de gar­der une cer­taine indé­pen­dance était d’avoir l’air de se sou­mettre à l’autorité tout en s’arrangeant pour conser­ver une cer­taine lati­tude d’action. Les Man­nois ne haïs­saient pas les Anglais à pro­pre­ment par­ler, mais ils ne les aimaient pas fran­che­ment non plus. Ils ne les ont pas com­battu comme l’on fait les Irlan­dais mais se sont oppo­sés à eux d’une autre manière, leur déso­béis­saient autant qu’ils le pou­vaient, par exemple en se livrant à la contre­bande. Les Man­nois res­semblent beau­coup aux Irlan­dais, plus que n’importe quel autre peuple, avec néan­moins quelques dif­fé­rences. Les Irlan­dais sont beau­coup plus roman­tiques, je pense, tan­dis que les Man­nois se montrent plus rusés.

D’où pro­viennent les super­sti­tions expri­mées par le capi­taines Kew­ley — sur un bateau, par exemple, il faut appe­ler un cochon « goret » et pas autre­ment ? Avaient-elles vrai­ment cours parmi les mate­lots man­nois ?
M.K :
Oui, abso­lu­ment, ces super­sti­tions étaient même très cou­rantes. Elles sont des rémi­nis­cences directes de la reli­gion celte. L’île de Man est sans doute l’endroit où la culture celte a sur­vécu le plus long­temps, ainsi allait-on voir un « charm doc­tor » — une sorte de sor­cier –dès que l’on était malade, ou bien si l’on avait besoin d’une pro­tec­tion par­ti­cu­lière pour ses récoltes ou sa basse-cour. Au cours des années 1840, l’Eglise a voulu se débar­ras­ser des « charm doc­tors » qui étaient étran­gers au chris­tia­nisme ;ils sont mal­gré tout res­tés très popu­laires jusqu’à ce que l’habitude de recou­rir à leurs ser­vices tombe en désué­tude. La popu­la­tion del’île de Man est néan­moins demeu­rée très super­sti­tieuse et les croyances qui pro­ve­naient en droite ligne de l’héritage drui­dique étaient encore très vivaces dans les années 1900.

On notera d’ailleurs que les ennuis du capi­taine Kew­ley sont impu­tables à des ecclé­sias­tiques, d’abord un évêque, ensuite un pas­teur…
M.K :
En effet…(rires)

Les théo­ries que le Dr Pot­ter déve­loppe dans votre livre ont été ins­pi­rées par un cer­tain Knox. Qui était Robert Knox ?
M.K :
Robert Knox était un chi­rur­gien écos­sais ; en fait il n’a jamais eu le diplôme de chi­rur­gien ; il volait des cadavres pour que les étu­diants en méde­cine puissent se livrer à la dis­sec­tion, et cela déclen­cha un véri­table scan­dale en Ecosse. Il fut ren­voyé de l’école de méde­cine. En 1850, il publia un livre où appa­raît le concept de « race » au sens moderne du terme. C’était la pre­mière fois qu’un livre était écrit sur le sujet, mais son ouvrage est décousu et les idées qu’il exprime ne sont pas seule­ment atroces mais illo­giques, insen­sées, tout comme celles émises par le Dr Pot­ter. Ce livre fut pour­tant un best sel­ler et révo­lu­tionna lit­té­ra­le­ment les men­ta­li­tés. Avant 1850, mal­gré le com­por­te­ment qu’ils pou­vaient avoir vis-à-vis des esclaves noirs ou des indi­gènes des pays loin­tains, les Blancs sous­cri­vaient au prin­cipe chré­tien selon lequel tous les hommes sont égaux. Après Robert Knox, ce prin­cipe fut lar­ge­ment sup­planté par l’idée qu’il y avait dif­fé­rentes espèces humaines, et que cer­tains peuples étaient plus humains que d’autres. Et je crois que depuis, l’on a beau­coup souf­fert de la pro­pa­ga­tion de ces notions.

 

 

 

Ces théo­ries par­ti­cipent du même cou­rant de pen­sée que la phré­no­lo­gie, ou bien des clas­si­fi­ca­tions de Lum­broso…
M.K :
Oui, tout à fait, et après 1850 la phré­no­lo­gie s’est répan­due comme une véri­table phi­lo­so­phie poli­tique. La phré­no­lo­gie com­por­tait certes des élé­ments conser­va­teurs et natio­na­listes, mais avait aussi une com­po­sante révo­lu­tion­naire : puisqu’il suf­fi­sait de mesu­rer un crâne pour déter­mi­ner si un indi­vidu était bon ou mau­vais, vous pou­viez très bien avoir affaire à un « mau­vais » crâne qui appar­te­nait à un aris­to­crate ! Et dans les années 1870, dans les sta­tions bal­néaires, se faire mesu­rer le crâne était devenu très populaire !

La plu­part des pas­sages attri­bués au Dr Pot­ter sont des notes, des extraits de car­nets. Pour­quoi avez-vous choisi ce type d’énoncé pré­ci­sé­ment pour ce per­son­nage ?
M.K :
D’abord parce que j’ai pensé que ce style par­ti­cu­lier démar­quait bien les pas­sages par rap­port au reste du texte. Et puis il y a une sorte de folie dans le fait de prendre des notes à pro­pos de tout et de rien, une folie qui sied bien au Dr Pot­ter. De plus, grâce à cette forme d’écriture,je pou­vais lui faire dire des choses abso­lu­ment ter­ribles, qui auraient été encore pires si elles avaient été expri­mées par des phrases par­fai­te­ment élaborées.Les notes ont aussi un aspect immé­dia­te­ment recon­nais­sable sur la page.

Votre livre com­mence et finit avec la voix du capi­taine Kew­ley, c’est très signi­fi­ca­tif, non ?
M.K :
Oui, je tenais beau­coup à com­men­cer et à ter­mi­ner avec Kew­ley. Je crois qu’il n’est pas seule­ment l’un des « gagnants » du roman, mais qu’il est aussi le mieux à même de conclure le récit. Peut-être ne saisit-il pas tou­jours les tenants et les abou­tis­sants de ce qui se passe (sou­vent d’ailleurs il semble s’en dés­in­té­res­ser) mais il a une sorte de sim­pli­cité qui lui per­met de juger des évé­ne­ments avec une acuité qui manque par­fois aux mieux informés.

En guise de conclu­sion, je dirais que vous ne déli­vrez pas de mes­sage grâce à des mots clairs et des phrases expli­cites, mais à tra­vers les des­ti­nées que vous avez tis­sées pour vos per­son­nages. Êtes-vous d’accord avec cela ?
M.K :
Oui, c’est exac­te­ment ce que j’ai voulu faire.

   
 

Pro­pos recueillis par isa­belle roche le ven­dredi 26 avril 2002.

 
     
 

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