Gabriella Vaghini, Chrysalid

Gabriella Vaghini, Chrysalid

Reflet d’une identité confuse

Le projet « Chrysalid » de la photographe romaine est né de l’idée que la maison devait être considérée comme une sorte de lieu temporaire pour se reposer et se détendre en  attendant de meilleures conditions de vie.
Bref, elle devint un lieu d’attente propre non seulement à protéger « la maison de l’être » chère à Bachelard mais à créer l’espace qui permet une transformation silencieuse et une prise de conscience qui aide écrit l’artiste « à renforcer nos ailes. »

La série propose la narration de petites histoires qui ont eu lieu pendant la neutralisation du confinement. Elle poussa la créatrice italienne à reprendre son appareil photo après un long temps où cela lui était devenu impossible.
Elle lui a permis de comprendre les ressorts psychologiques induits par l’urgence médicale qui obligea à changer de mode d’existence au sein d’une certaine souffrance : « Certains ont perdu des repères, sans issue et donc incapables de trouver une chance alternative. » écrit celle qui fut sidérée par ce qui arriva.

Dans cette série, l’image propose et produit un reflet d’une identité que Gabriella Vaghini vécut comme, sinon brisée, du moins confuse au sein de cette période où sa maison se métamorphosa en un lieu d’enfermement mais aussi de coquille de protection.

jean-paul gavard-perret

Gabriella Vaghini, Chrysalid, 2021.

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